1.233 km en 24 h à Vespa : record du monde !

En 24 heures, Valerio Boni a effectué 615 tours sur le circuit espagnol historique de Terramar. Couvrant de la sorte une distance de 1.233,075 km. Soit 305 de plus que ceux enregistrés en 2005 par l’Australien Mark Brown sur un scooter plus moderne. Avec ce même scooter, il y a 45 ans, Valerio avait parcouru 940 km. Un exploit déjà certifié par un service de chronométrage officiel… mais sans savoir qu’il aurait pu demander la certification Guinness. Sa nouvelle tentative s’est déroulée de la même manière. Donc sans arrêt pour le ravitaillement en carburant, effectué en cours de route. Les directives n’imposaient toutefois pas cette difficulté supplémentaire particulière.

Un nouveau record, le sixième en trois ans, vient s’ajouter à la collection unique de Valerio Boni. Ce journaliste de 65 ans est spécialisé dans les moteurs, en particulier ceux de petite cylindrée. Son dernier record est celui qui, avec 1.233,075 km, établit la distance maximale parcourue en 24 heures par un scooter de 50 cc. Un exploit réalisé sur la piste historique de Terramar, à une quarantaine de kilomètres au sud de Barcelone.

Ce résultat relève la barre du record de 305 km. Mais il représente aussi une satisfaction personnelle. Celle d’avoir répété et dépassé une autre prouesse vieille de 45 ans. En effet, en 1979, le jeune Boni, âgé d’à peine 20 ans, avait parcouru 940 km en 24 heures sur sa Vespa 50. Une distance impressionnante compte tenu de la limite de vitesse de 40 km/h imposée par la loi à l’époque.

Avec Guinness

« Ce record n’était pas officiel. Car, malgré la présence d’un service de chronométrage officiel, je n’avais pas pensé à la possibilité d’obtenir la certification Guinness. Je l’ai simplement considéré comme l’une des petites folies à deux roues de ma vie. Mais aussi comme une petite défaite, puisque mon objectif en 1979 était d’atteindre 960 km. Pour ce faire, j’avais prévu un relai non-stop de 24 heures, en utilisant une technique de ravitaillement innovante inspirée de la méthode “air to air refueling” utilisée par les avions de chasse.

Mais une baisse de performance du moteur pendant les heures de nuit m’a fait perdre une vingtaine de kilomètres. Pendant les jours de Covid, j’ai découvert que dans la base de données Guinness, il existait une catégorie “plus grande distance parcourue en 24 heures sur un scooter 50cc”. Et qu’elle appartenait à l’Australien Mark Brown, qui en 2005 n’avait pas dépassé les 928 km, soit 12 de moins que la mienne ».

Choix du circuit

L’un des éléments fondamentaux dans l’organisation d’une tentative de record est toujours lié au choix du circuit idéal. Celui-ci doit combiner le tracé de la piste et l’aspect économique. Après une évaluation minutieuse, le circuit espagnol de Terramar, non loin de Barcelone, a été préféré. Un anneau de 2.005 mètres de long, avec deux impressionnantes courbes surélevées, parmi les plus anciens du monde.

« On y sent le poids du temps et, à certains endroits, les dalles de béton du fond sont très inégales. Mais compte tenu de la vitesse réduite, j’ai envisagé de prendre le risque. Je dois dire qu’une partie importante du choix a été faite par les chiffres ronds : un scooter de 45 ans, une piste qui vient de fêter ses 100 ans, 55 ans depuis la présentation de la première Vespa 50 Special, 100 ans de l’usine de Pontedera où la Vespa est toujours construite, et enfin mes 65 ans ».

Double objectif

Au début de la phase de planification de la tentative, le choix s’est porté sur l’objectif initial de 960 kilomètres ou sur celui de 1.080. Le premier visait l’objectif initial, réalisable en roulant à 40 km/h, la limite de vitesse légale en 1979. Tandis que le second représentait la distance maximale parcourue à la vitesse maximale légale actuelle pour un cyclomoteur en Europe : 45 km/h. Les directives Guinness ont apporté la réponse. Elles fixent la limite de cylindrée à 50 cc, mais pas de limite de vitesse, à condition que le moteur se révèle conforme à celui d’une machine produite en série. La Vespa fut donc libérée des blocages limitant ses performances, histoire d’augmenter sa vitesse à environ 55 km/h.

Valerio Boni a réussi à maintenir une vitesse moyenne supérieure à celle nécessaire pour atteindre l’objectif. Et il a pulvérisé l’ancien record de 928 kilomètres bien avant 5 heures du matin. Seule ombre au tableau, une irritation des yeux due à la poussière l’a contraint à faire une brève pause pour appliquer un collyre, alors que le record était déjà dans la poche. Conséquence : pas de relai de 24 heures strictement sans interruption. Mais cela n’a pas eu d’incidence sur le résultat final.