Baltus en MotoGP : ce serait (presque) signé !
La nouvelle n’est pas (encore) officielle. Mais en coulisse, les planètes semblent s’aligner pour notre jeune pilote. Sa démonstration au 1er GP de la saison a convaincu au plus haut niveau. Et les talents de négociation de son management seraient sur le point de faire le reste !
En football, depuis quelques années, les “bonnes affaires” en matière de transferts s’opèrent de plus en plus souvent dans les dernières heures du mercato. En MotoGP, c’est tout l’inverse. Les contrats se signent de plus en plus tôt dans la saison. La nomination de Fermin Aldeguer, chez Ducati MotoGP en 2025, en est un parfait exemple.
Les observateurs avisés du MotoGP le savent également. Pour accéder au Graal de la vitesse, une bonne dose de talent est indispensable… mais pas toujours suffisante. De nombreux critères entrent en jeu : économique, géo-politique, relationnel… Si bien qu’une signature de contrat MotoGP ressemble parfois davantage au dénouement dramatique d’un conseil de Koh-Lanta qu’à un jeu de confort individuel. Mais cette fois, un Belge – Barry Baltus – a l’air bien parti pour siffler le totem d’immunité. Au nez et à la barbe des Espagnols et des Italiens. Explications.
Lobbying noir-jaune-rouge
Tout commence évidemment par une performance remarquable… et remarquée. Barry Baltus en a mis plein la vue aux observateurs lors du premier GP de la saison. Et avec une moto plus rapide en vitesse de pointe, il aurait même certainement signé sa première victoire en carrière. En Moto3, le gabarit de notre compatriote était un désavantage insurmontable. En Moto2, la différence avec les pilotes “jockey” s’amenuise. Avec la puissance des MotoGP, ces quelques kilos seraient totalement gommés. Les responsables d’écuries le savent. Freddy Tacheny aussi. Et ce redoutable négociateur n’a pas perdu son temps depuis le Qatar. Bien aidé en coulisse par Xavier Siméon, toujours très apprécie dans le paddock, et Didier de Radiguès qui connait encore beaucoup de “beau monde”, le patron de Mettet a mis un intense lobbying en place.
La Dorna en poche
Première étape : convaincre la Dorna de “pousser”, à nouveau, un Belge. C’était la tâche la plus facile. En effet, ce n’est un secret pour personne : si le MotoGP doit un jour revenir à Francorchamps, il faut une “tête d’affiche” pour attirer le public. Un pilote belge, wallon de surcroit, dans le peloton de la classe-reine est, dans cette optique, un véritable must. Carmelo Ezpeleta, qui comprend toujours rapidement comment boucler efficacement un budget, n’y serait pas insensible. Le patron de la Dorna aurait d’ailleurs récemment rencontré le management de Spa-Francorchamps afin d’obtenir toutes les garanties nécessaires à l’arrivée du MotoGP.
Trouver une équipe
Deuxième étape, plus compliquée : trouver une équipe. Cette fois, c’est Valentino Rossi, ni plus ni moins, qui aurait été approché. Et pour inviter VR46 à “faire une place” pour Barry dans son team, les lobbyistes belges ont sorti le grand jeu. Pendant sa carrière, Valentino Rossi n’a jamais caché son intérêt pour le Superbiker de Mettet. Une compétition à laquelle il avait toujours promis de participer… une fois son cuir raccroché. Ce moment semble venu. Pour décider le champion italien, Freddy Tacheny se serait engagé à sensiblement augmenter la zone en asphalte. Ce qui ne manquerait pas de favoriser le multiple champion du monde de vitesse face aux purs spécialistes du Supermoto, comme Marc-Rainer Schmidt, la nouvelle star du Superbiker de Mettet. Une prime au départ XXXL serait également sur la table pour Vale. Un investissement colossal pour Mettet. Mais récupéré grâce à la billetterie qui prendra assurément feu dès l’officialisation de la nouvelle.
BMW ou… Saroléa ?
Troisième et dernière étape, et sans doute la plus compliquée de toutes : quelle moto pour Barry Baltus en MotoGP ? Si le deal avec VR46 venait à capoter, BMW – que l’on annonce avec de plus en plus d’insistance en MotoGP – serait dans les starting blocks. Sans doute via une structure belge, menée par Werner Daemen, qui abandonnerait l’Endurance pour le défi ultime que représente le MotoGP. Grâce à ses connexions avec le paddock de l’Endurance, Xavier Siméon aurait, cette fois, joué un rôle clé. Est-ce pour autant jouable financièrement ? Un discret informateur au sein de l’équipe de Mettet nous a confié que l’importateur belge de BMW serait prêt à déposer une valise colossale sur la table. “Grâce aux montants engrangés par la vente des nouvelles GS 1300, la puissance financière de BMW est sans égal”, a ajouté notre source.
Un autre informateur nous a parlé de l’envie de monter un projet 100% belge avec… Saroléa. Pour le coup, le constructeur ferait une exception dans sa production, et plancherait sur une moto thermique spécifiquement développée pour le MotoGP. Cet informateur gravitant essentiellement dans le monde de la moto classique, cette info nous semble toutefois à prendre avec énormément de pincettes. Quoi qu’il en soit, les prochaines semaines devraient nous en apprendre beaucoup plus sur l’avenir de Barry. D’ici là, croisons les doigts…
