Contrôle technique, ça s’améliore!
Depuis le 1er janvier 2023, cette chère et bienfaitrice Europe nous a imposé un contrôle technique pour nos deux roues. Enfin pour tout ce qui roule car les 3 et 4 roues sont également concernés par cette décision. Deux ans après le début de cette nouvelle contrainte qui s’ajoute au port d’un équipement obligatoire, je me suis rendu à titre personnel au centre de contrôle de Marche en Famenne (Aye) avec une Honda CRF300L. Verdict de cette visite : mention bien !
Anxiété
Malgré sa récente première immatriculation en mars 2023, son faible kilométrage de 4000km et sa configuration d’origine hormis l’apport d’un protège-carter et de protections pour les mains, je ne me sens pas rassuré à 100% quant à la délivrance du précieux document vert. Sous un soleil printanier, je parcours les 40 kilomètres pour me rendre à cette station, la CRF chargée sur une remorque. Le parking ne possédant pas d’aire de déchargement ni d’emplacement prévu à cet usage, un employé de la station, habitué à ce genre de situation, m’indique une place en début de file où laisser mon charroi. Le centre d’examen se trouve sous une tente aménagée à cet usage.
Par chance, le ciel est bleu car en cas de pluie, l’attente se déroulera sous les gouttes ! A mes côtés, une Suzuki GSX-R 750 sortie de grange avec poussière sans plaque et sans catadioptres et une Suzuki DR750S des années 80 qui doit se représenter pour l’incontournable réglage du phare. L’ambiance est au beau fixe et en attendant notre tour, une KTM pose un problème administratif aux contrôleurs, on discute moto et je signale au nouveau propriétaire de la Suzuki que la plaque et les catadioptres sont obligatoires.
Rien de bien compliqué
C’est à mon tour d’avancer la Honda pour la remise du précédent certificat d’immatriculation et du certificat de conformité. L’accueil est sympathique et le préposé à ces contrôles semble bienveillant, sans aucune animosité comme c’est parfois le cas avec nos voitures. Contrôle du phare avant, faisceau trop bas ! Il me demande si je sais comment le régler afin de modifier l’orientation, je réponds par la négative. Mea culpa, je n’avais qu’à me renseigner au préalable, il suffit de tourner une petite molette facilement accessible sur le côté droit de l’optique.
Qu’importe, le préposé me demande simplement de m’assoir plus en arrière afin de tasser la suspension et de relever le faisceau. Carrément assis sur le garde-boue, l’ordinateur passe au vert et me voilà délivré de cette contrainte. Petite parenthèse pour signaler que nombre de contrôles dépendent d’une machine et non d’une personne. Pollution, bruit, éclairage, freinage, suspensions, alignement des roues, l’être humain n’intervient plus sur ces postes. Inutile donc de vociférer sur l’employé.
L’œil du maître
La moto est à présent placée sur une table de travail et examinée par une seconde personne. Fuite d’huile éventuelle, usure des plaquettes de frein et des pneus (sans limite d’âge), état général. Dans le cas de cette moto récente, rien à dire. Pour les passionnés de motos anglaises d’autrefois, je serais curieux d’observer un contrôle avec une mise en route par kick et une étanchéité des joints toujours illusoire. Ancien conducteur de Norton 750 commando et Triumph Bonneville 750, mon garage porte encore les traces de cette époque. Revenons-en à cette petite Honda qui se fait photographier avant d’être relâchée en possession du fameux formulaire indispensable pour l’immatriculation à remettre à la DIV. Je me renseigne quant à la raison de cette photo, le responsable m’explique qu’elle sera conservée en cas de litiges avec le propriétaire suivant qui voudrait prétexter que lors du précédent contrôle, la moto était acceptée. Pas bête !
Bilan
Au final de cette incursion dans ce nouveau monde du contrôle technique pour les motos, je retiens l’accueil bienveillant des contrôleurs, coup de chance ou habitude à cette station de Marche, qui m’ont spécifié qu’ils étaient plutôt conciliants pour les « défauts mineurs » pour autant que l’ordinateur l’accepte. Ma visite était prévue à 11h, j’en suis ressorti à midi après avoir discuté « vieux fers vieux métaux » avec mes deux voisins et laissé 50,70€ sur le comptoir. J’en déduis peut-être arbitrairement que ces visites au contrôle technique ne sont pas si contraignantes que cela… quand on roule avec des motos « d’origine ». Pas certain que le contrôle de motos plus anciennes ou d’enduro se déroulent avec le même sourire.