Difficultés chez KTM : MV Agusta va-t-elle continuer seule ?
MV Agusta ne ferait plus partie des plans d’avenir de KTM, comme le rapportent plusieurs médias spécialisés dans la moto. Neuf mois à peine après le mariage de rêve entre les deux marques, chacune d’entre elles prendrait des chemins différents en raison des problèmes financiers du groupe autrichien.
Il y a deux ans, KTM et Pierer Mobility AG nourrissaient encore de grandes ambitions quant à un partenariat stratégique avec MV Agusta. Dans un premier temps, il s’agissait de soutenir le constructeur italien dans la distribution et la logistique, mais la marque a finalement été rachetée dans son intégralité à la famille Sardarov au printemps dernier.
Ajuster les ambitions
Mais alors que le géant autrichien revoyait régulièrement à la baisse ses prévisions de ventes pour l’exercice 2024, la situation s’est avérée plus complexe que prévu, conduisant le groupe à entamer une restructuration fin novembre. Si le groupe Pierer a tenté de rassurer les clients en promettant que les ventes ne seraient pas affectées, la situation a inévitablement donné lieu à diverses rumeurs et ragots. Celles-ci vont du retrait de la marque en compétition à l’arrivée de repreneurs potentiels.
Plus une priorité
Une chose est sûre : l’investissement dans MV n’est manifestement plus une priorité. En début de semaine, une réunion a eu lieu entre des représentants de KTM et des syndicats locaux à la Confindustria Varese. KTM ne considère plus MV comme « un actif stratégique » et est en pourparlers pour ramener toute la production à Varèse. En raison du contrat actuel, la mise en œuvre du plan prendra environ 90 jours. L’objectif est de ramener la production en Italie d’ici à la fin du mois de mars. D’ici là, MV Agusta devra s’appuyer sur les 2 000 motos en stock en Autriche avant de lancer la production en Italie, avec pour objectif de produire 3 000 motos tout au long de l’année.
Réduction des dépenses
Par ailleurs, MV Agusta doit réduire ses dépenses. En cas de problèmes financiers, la marque s’attaque en priorité aux salaires des cadres. Il y aura un plan de solidarité de 80 %, accompagné d’un programme de départs volontaires. Sans toutefois offrir de réelles contreparties, faute de moyens suffisants.
Le groupe Pierer et MV Agusta n’ont pour l’instant fait aucun commentaire officiel sur le sujet.