Essai routier Motul NGEN7 : avec de l’huile régénérée jusqu’à Dakar
Tout aventurier qui se respecte rêve de se rendre un jour à Dakar. Nous avons ajouté une dimension supplémentaire au voyage entre la capitale belge et la capitale sénégalaise : nous avons rempli le moteur de la Kawasaki Versys 1000 SE avec de l’huile régénérée. Vous avez bien lu, de l’huile qui a déjà été utilisée. Cela pourra-t-il faire l’affaire pour un voyage difficile avec des températures élevées ?
Texte : Thierry Sarasyn
Le défi Motul NGEN7
Attention : les 7 000 km qui séparent Bruxelles du Dakar se sont déroulés sans encombre. Nous nous attendions à cela de la part de la Kawasaki, mais nous n’avions que très peu d’expérience avec la Motul NGEN7. Pour être clair, cette huile pour moteur 4 temps est une combinaison d’huiles de base et d’additifs de haute qualité. Ces derniers sont mélangés à des esters synthétiques et à des huiles régénérées de haute qualité. Un mélange unique pour un produit unique qui, dans le contexte du recyclage et des émissions, a dès le départ, piqué notre curiosité.
Le défi n’était pas mince : un trajet à grande vitesse entre la Belgique et Pyrénées. Ensuite, les pistes d’Andorre et une conduite à un rythme à ne pas sous-estimer jusqu’à Tarifa pour faire la traversée jusqu’à Tanger.
Une route semée d’embûches
Depuis le port marocain, nous avons traversé l’atlas jusqu’au Sahara pour rouler principalement sur des pistes jusqu’au Sahara occidental. Puis la Mauritanie, un passage de frontière fastidieux vers le Sénégal et enfin le Lac Rose. C’est toujours le point d’arrivée mythique du rallye Dakar.
Chaud devant
Pour ce périple, c’est surtout la température qui a joué un rôle. Avec l’additif MoCool du liquide de refroidissement, nous disposions d’un produit qui permet de maintenir la température du moteur à 10 degrés. Toutefois, lorsqu’il fait 47 degrés, le moteur est de toute façon très sollicité.
Pendant tout le voyage, le quatre cylindres n’a pas bronché. Il fonctionnait comme s’il sortait d’un gros entretien et se comportait de la même manière dans toutes les conditions. Nous voulons dire par là que la viscosité de l’huile NGEN7 à froid améliore la réponse de la poignée d’accélérateur par rapport aux produits standard. Et cela se sent.
Entretien minimum
On ne roule jamais de Bruxelles ou de Paris à Dakar sans le moindre souci. Mais nous n’avons jamais eu à faire plus que le minimum : faire le plein quand c’était nécessaire et utiliser le spray de chaîne Motul tous les deux jours. Au départ, nous avions mis 3,8 litres de NGEN7 dans le bloc moteur et remplacé le liquide de refroidissement par l’additif MoCool mélangé à de l’eau distillée. A l’arrivée, le niveau d’huile n’avait pas bougé et il n’y a pas eu de problème de refroidissement.
Mission accomplie
On ne peut pas en dire autant du conducteur. Lors des journées les plus chaudes en Mauritanie, nous avons dû nous arrêter à chaque fois au maximum après 45 minutes de roulage. Une Versys 1000 est peut-être polyvalente, mais comparée à une moto de rallye, elle est vraiment robuste. Certains jours, il n’y avait tout simplement pas de solution pour rester au frais. Le pare-brise déviait le vent qui était 10 degrés plus élevé que la température du corps. À l’abri du carénage, il n’y a pas de vent du tout, par contre c’est la chaleur du moteur qui remonte. Il faut alors manger et boire souvent et en temps voulu pour tenir le coup. Le fait que la moto n’ai pas connu de problèmes entre le départ de Bruxelles et l’arrivée à Dakar en dit long sur Kawasaki et les lubrifiants Motul que nous avons utilisés. Nous en redemanderons !