Essai urbain : Kymco Sky Town 125
Dévoilé en avant-première, fin 2023, à l’occasion du salon EICMA de Milan, le Kymco Sky Town 125 est l’une des nouveautés 2024 qu’il nous tardait de mettre à l’épreuve de l’enfer urbain post-Good Moove. C’est ce que nous avons fait durant une semaine scooter-boulot… pas dodo !
Particulièrement compact, le nouveau Sky Town avance une partie-cycle inédite et un bloc neuf. Objectif déclaré de ce nouvel arrivé au sein de la gamme du constructeur taïwanais : se forger une place au sein du segment compétitif des scooters urbains en satisfaisant les commuteurs et scootéristes urbains. Pari réussi ? Pour le savoir, nous avons conduit ce Sky Town durant une semaine. En traversant la ville, matin et soir, afin de nous rendre sur, et revenir de, notre lieu de travail.
Moteur
« Green Power ». Tel est le nom de la technologie conçue par les équipes de recherche & développement sur ce nouveau bloc. Et Kymco d’annoncer un Sky Town à l’efficacité, la durabilité et aux performances accrues, comparativement à d’autres moteurs de la même catégorie. En pratique, il ne faut pas 15 démarrages pour remarquer à quel point le Sky Town se montre vigoureux et volontaire. Bien aidé par le poids de la bête de – seulement – 126 kilos, ce monocylindre permet de bondir à chaque feu vert devant les voitures… Mais aussi devant d’autres 125cc aux formes plus généreuses.
Léger, maniable, réactif, relançant sans temps mort à chaque coin de rue, il offre un réel agrément de conduite en ville. Un plaisir uniquement terni par deux rétroviseurs proéminents qui empêchent parfois de se faufiler en interfile. Heureusement, les deux rétros sont aisément rabattables. Le freinage CBS se veut dans la moyenne. Simple et efficace, il évitera à un débutant de se faire surprendre sur une rail de tram ou une bande blanche humide.
Et sur autoroute ? Le Sky Town monte rapidement à 100 compteur et 8.000 tours. Ensuite, il “pioche” un peu pour “gratter” 1.000 tours et 10 km/h de plus. Planqué derrière la bulle, on peut espérer monter à 113/114 compteur. Peut-être un peu plus si vous pesez moins que mes 90 kilos tout habillé. Pour le ring ou une sortie d’autoroute, ce sera suffisant. Pour une plus longue distance, peut-être moins. Mais à ce type d’exercice, le Sky Town n’est point destiné. À plein régime sur autoroute, des vibrations moteur se font d’ailleurs sentir au niveau du plancher. En ville, c’est moins gênant car le régime moteur ne stagne jamais à 7.500 tours.
Protection
La bulle, large, haute mais fixe met bien le buste hors du vent. Mais du haut de mon mètre quatre-vingts, le casque se révèle assez exposé aux turbulences. Le tablier laisse également passer un peu de vent sur les genoux et les chaussures. Mais à nouveau, en usage urbain, rien de cela ne sera problématique. Et pour ceux qui ont souvent froid au mains, relevons que le Sky Town fait l’impasse sur les protège-mains.
Confort
Si les suspensions se montrent correctes, sans plus, on apprécie fortement le gros moelleux de la selle, par ailleurs bien large pour ce type de scooter. Un vrai plus au niveau du confort, surtout quand on doit se taper des casse-vitesse ou coussins berlinois en pagaille. Les pieds trouvent également leur place sur le plancher ou en position légèrement avancée. Par contre, les leviers de frein ne sont pas réglables. L’absence de crochet pour sac est à noter. Et sur les jantes, pas de valves coudées non plus pour faciliter la gestion de la pression des pneus.
Rangement
Autre bonne surprise sur ce Sky Town, l’espace de rangement. Certes pas aussi généreux que sur un maxiscooter, l’espace sous la selle permet quand même d’engloutir un casque et une combi contre la pluie. Et dans le top-case de série, on pourra mettre un autre casque jet ou un ordinateur 15 pouces et le casse-croûte pour midi. Sur le tablier, côté gauche, un petit vide-poche fermé permet de ranger une commande de garage. Et côté droit, un autre espace de rangement, ouvert mais plus profond, propose une connexion USB et USB-C.
Design
La ligne du Sky Town se veut moderne mais sans fioriture. L’éclairage est à LED à l’avant comme à l’arrière et un beau faisceau permet de voir convenablement la route dans le noir. Le tableau de bord, monochrome, est un peu triste. Mais il ajoute une touche de modernité tout en rehaussant la sensation de qualité. On est loin du “bête” compteur que l’on retrouve trop souvent sur les scooters d’entrée de gamme. Bien lisible, il propose la vitesse en grand affichage central. Côté gauche, on découvre une horloge. Et côté droit, la jauge ainsi qu’un choix entre odomètre, deux trips et l’état de la batterie.
Enfin, pour ne rien gâcher, ce scooter urbain qui a tout pour plaire vous est proposé à 2.999 € ou à partir e 48,98€/mois, avec une garantie de 5 ans pièces et main-d’œuvre.
Fiche technique
Moteur
Type : monocylindre, 4-temps, Euro5+
Cylindrée : 125 cc
Refroidissement : par air
Puissance maximale : 10,8 kW à 8.500 tr/min
Couple maximal : 10,6 Nm à 6.500 tr/min
Partie-cycle
Cadre : en treillis avec acier haute résistance
Suspension avant : fourche télescopique
Suspension arrière : double amortisseur
Frein avant : CBS, simple disque 220 mm, étrier 3 piston
Frein arrière : CBS, simple disque 200 mm, étrier 2 piston
Pneu av/ar : 110/70-14 / 130/70-13
Dimensions & poids
Longueur x largeur x hauteur : 1.940 mm x 750 mm x 1.340 mm
Hauteur de selle : 770 mm
Garde au sol : 135 mm
Poids : 126 kilos
Capacité du réservoir : 7 litres