Essai Yamaha NMAX 125 2025 : Plus mature
Depuis son apparition en 2015, le Yamaha NMAX 125 a connu un succès qui ne s’est jamais démenti. Et ce nouveau millésime 2025 devrait continuer sur la même voie. D’autant plus qu’aujourd’hui, il est rejoint pour la première fois par une version Tech MAX.
Succédant au Majesty S, le Yamaha NMAX 125 avait la lourde tâche de concurrencer le Honda PCX 125 dans le créneau des scooters urbains. Surfant sur la vague du TMAX, le constructeur japonais avait créé une gamme complète de scooters sportifs avec le NMAX 125 comme porte d’entrée de ce segment. Après une première évolution en 2017, suite au passage à l’Euro4, le NMAX se voit équipé de la fonction Start & Stop et de la connectivité Bluetooth en 2021 et par la même occasion devient Euro5. Entre janvier 2021 et juillet 2024, le NMAX 125 est devenu le scooter Yamaha le plus vendu avec 23% du total des ventes devant le TMAX avec 18%. En 9 années d’existence, il s’est vendu plus de 160.000 NMAX en Europe.
La recette du succès
On peut donc comprendre que ce modèle est d’une importance capitale pour le constructeur aux trois diapasons. Son succès est le résultat de plusieurs facteurs. Il plait énormément aux jeunes commuters – de 25 à 35 ans – qui l’utilise principalement en ville. Il ne requiert que le permis B et il possède une image sportive bien dans l’esprit de la famille MAX. Enfin, même s’il n’est pas le meilleur marché à l’achat, il garde une excellente cote à la revente tout en étant fiable et économique à l’utilisation. Que demander de plus !
Toujours mieux
Le cahier des charges de cette version 2025 incluait une image toujours plus dynamique bien dans l’esprit «Nothing but the MAX » que Yamaha revendique. Avec son nouveau lifting, le NMAX 2025 y répond parfaitement. La face avant intègre des nouveaux phares à double optique superposés ainsi que des feux diurnes incluant les clignoteurs. À l’arrière, on trouve une double rampe lumineuse pour les feux de route et les stops, encadrés par les clignotants. Tout ce petit monde est évidemment full LED. Question moteur, la technologie Blue Core – avec technologie de commande de distribution variable (VVA) – est bien entendu conservée avec quelques améliorations permettant au monocylindre de devenir Euro5+. Les valeurs de puissance et de couple restent identiques à la précédente version et Yamaha annonce une consommation moyenne de 2,2 l/100 km avec une autonomie de plus de 300 km.
Nouveaux amortisseurs
Pour la partie-cycle, c’est pratiquement le statu quo. On notera simplement que l’angle de chasse est légèrement resserré et passe à 26° (- 0,3°), sans modification de l’empattement. La fourche avant reçoit un nouveau calibrage de ses composants et de nouveaux amortisseurs arrière font leur apparition avec une augmentation du débattement (+ 5 mm). Ce qui influence directement la hauteur de selle qui augmente également de la même valeur. Notons que dorénavant il est possible de modifier manuellement la précharge des ressorts arrière par simple rotation des deux bagues supérieures. En ordre de marche, le NMAX 125 2025 a pris 1 kilos pour afficher 132 kg sur la balance.
Plus véloce que prévu
Notre essai débute à Barcelone mais nous quittons rapidement la capitale catalane pour nous diriger vers l’ouest en empruntant une voie rapide. Le constructeur annonce une vitesse de pointe de 99 km/h mais nous constatons en réalité que le NMAX affiche rapidement plus de 120 km/h au compteur. Ce qui devrait représenter un bon 110 km/h réel. En parlant de compteur, le tableau de bord est constitué d’un nouvel écran LCD de 4’’, regroupant les mêmes informations que la version précédente. Il est toujours connecté mais manque cruellement de luminosité. Sur les commodos, on retrouve à gauche un bouton permettant de sélectionner les informations utiles sur l’écran LCD comme les trips partiels, le voltage de la batterie ou les espaces d’entretien. À droite, c’est la commande du système Start & Stop qui requiert toute l’attention. Nous sommes soumis à des rafales de vent violent, le petit 125 gîte un peu mais il tient parfaitement le cap.
Sortir de la ville
Lorsque ce système est activé, la fonction Start & Stop coupe automatiquement le moteur chaque fois que le scooter s’arrête aux feux ou aux carrefours, et le redémarre instantanément lorsque les freins sont relâchés et que la poignée d’accélérateur est tournée. Le but est bien entendu d’économiser du carburant et de réduire les émissions. Une jauge segmentée F-ECO à droite sur le tableau de bord incite d’ailleurs en permanence le conducteur à « lever le pied ». Mais je vous avoue que mon attention se porte est ailleurs. Nous venons de quitter la voie rapide pour aborder une petite route sinueuse bordant le Parc del Garraf. Pour cet essai, la boucle de plus de 80 kilomètres prévue aujourd’hui est constituée à 80% de routes extra urbaines pour mon plus grand plaisir. Car je m’attendais à rouler uniquement en ville. Comme je l’avais fait durant la présentation de la première version du NMAX en 2015 à Lisbonne.
Sportif ?
Mais Yamaha veut sans aucun doute mettre en avant le côté sportif affirmé du NMAX. Notre petit groupe de journalistes serpente donc joyeusement sur de petites routes provinciales bien tortueuses. De quoi mettre en avant les qualités dynamiques du 125 qui se balance rapidement dans les virages sans jamais se désunir. Les suspensions font parfaitement leur travail, bien aidées par un châssis exempt de tout défaut. Le freinage confié à des disques av/ar de 230 mm pincés par des étriers à simple piston, est largement suffisant pour ralentir les 132 kilos du Yamaha, tout en faisant preuve de progressivité. Les pneumatiques Dunlop ScootSmart qui équipent nos scooters d’essai sont parfaitement à leur aise dans ce cas de figure. On croirait presque que je suis en train de commenter l’essai d’une moto sportive.
Une chouette expérience
Mais la réalité est assez proche lorsque nous faisons nos commentaires entre collègues durant une séance photo. Nous étions franchement à mille lieux de penser que nous allions vivre une telle expérience durant le test d’un petit scooter de 125 cm3. Comme quoi, il n’est pas nécessaire de disposer de beaucoup de puissance – en l’occurrence ici 12,2 ch – pour prendre du plaisir. Attention toutefois à ne pas dépasser les limites dynamiques d’un scooter possédant des petites roues de 13 pouces. On ne peut pas faire non plus n’importe quoi. Mais dans ce cadre technique bien précis, c’était parfait. Du nord-ouest, nous bifurquons vers l’est pour réaliser une boucle dans les montagnes encadrant Barcelone avant de revenir vers le centre-ville. Histoire de faire un petit tour en milieu urbain.
Aspects pratiques
Et dans ce contexte, le NMAX est également à son aise. De petite taille, il se faufile aisément dans la circulation et tourne dans un mouchoir de poche. Malgré cela, l’espace dévolu aux pieds et aux jambes est généreux. Pas mal pour un véhicule de moins de deux mètres de long. Les aspects pratiques du NMAX sont conservés. À l’avant contre le tablier, on trouve toujours un espace de rangement ouvert à gauche, assez profond pour accueillir une bouteille d’eau d’un demi-litre. Cet espace possède également une prise de recharge USB-C. Le vide-poche droit moins profond possède, par contre, un couvercle étanche. L’espace principal de stockage se trouve bien évidement sous la selle. Avec un volume de 23,3 litres, il peut accueillir un casque jet de petite taille. Le système d’allumage Smart Key est également conservé.
Le soleil commence tout doucement à baisser dans le ciel. Nous sommes en novembre et les jours raccourcissent. De retour à l’hôtel, je constate que nous avons parcouru presque 100 kilomètres avec une consommation moyenne de 2,9 litres aux cents kilomètres. C’est un peu plus que la consommation annoncée par le constructeur, mais il est vrai que nous n’avons pas ménagé le petit monocylindre durant toute la journée. Très souple, il monte progressivement dans les tours sans jamais montrer des signes de faiblesse. Ce moteur Blue Core est à présent mature.
Au final
Avec cette quatrième version du NMAX, qui sera disponible à partir de janvier, Yamaha fait pratiquement un sans-faute. La version Tech MAX qui était absente de ce test, n’arrivera pas avant le mois de mai 2025. Elle se différencie par des coloris dédiés, ainsi qu’une selle premium. Bien que la différence la plus notoire se rapporte au tableau de bord composé, sur le Tech MAX, de deux écrans connectés (TFT de 4,4’’ et LCD de 3,7’’). Un système de navigation Garmin est également présent. Tout cela pour un supplément de prix de 200 euros. Concernant le tarif, le NMAX 2025 est proposé à 3.999 €. Et pour une fois, il est moins cher que la précédente version affichée à 4.099 €.
Les + et les –
Les + : lifting réussi, équipements, moteur toujours disponible, partie-cycle.
Les – : luminosité faible du tableau de bord
Caractéristiques techniques Yamaha NMAX 125
MOTEUR
Type : monocylindre 4T, SACT, 4 soupapes, à refroidissement liquide
Cylindrée : 125 cm³
Alésage x course : 52 mm x 58,7 mm
Taux de compression : 11.2 : 1
Embrayage : automatique
Boîte de vitesse : automatique
Transmission finale : par courroie en V
PRESTATIONS
Puissance maximum : 12,2 ch (9 kW) @ 8 000 tr/min
Couple maximum : 11,2 Nm @ 6 000 tr/min
ELECTRONIQUE
Moteur : Start & Stop
Partie-cycle : ABS, contrôle de traction, smart key, TFT connecté (Tech MAX)
CHÂSSIS
Cadre : tubulaire en acier
Suspension avant : fourche télescopique
Possibilités de réglage : non réglable
Suspension arrière : deux amortisseurs
Possibilités de réglage : précontrainte du ressort
Débattement av/ar : 100/91 mm
Frein avant : un disque de 230 mm, étriers à 1 piston
Frein arrière : un disque de 230 mm, étrier à 1 piston
Pneumatique av/ar: 110/70-13, 130/70-13 Dunlop ScootSmart
DIMENSIONS
Empattement : 1.340 mm
Angle de chasse : 26°
Chasse : nc
Hauteur de selle : 770 mm
Réservoir : 7,1 litres
Poids TPF : 132 kg
PRIX
À partir de 3.999 € (4.199 € Tech MAX)