Honda Global Motorcycle Technician Contest : performance exceptionnelle du Benelux
Lors du Honda Global Motorcycle Technician Contest 2023 au Japon, notre région a délégué pas moins de 20 % des participants. Soit deux des dix candidats de la catégorie FUN, avec le Néerlandais Jos Pols (Pols Motoren, Waalwijk) et le Belge Nico Blanckaert (Motorcenter Westhoek Veurne). Nous avons recueillis les propos du lauréat de la médaille d’argent et de celui qui a manqué de peu le podium.
Exceller dans l’exercice de son métier et aimer son travail, c’est une chose. Participer à un véritable championnat du monde, par contre, n’est pas à la portée de tous les mécaniciens Honda. “En fait, je suis toujours en compétition” dit, en riant, Jos Pols, lauréat de la médaille d’argent. “Mais davantage pour tirer le meilleur de moi-même que pour me comparer aux autres. J’ai poussé cet aspect dans ma préparation. Je suis parti au Japon en étant préparé à 100 %, rien n’a été laissé au hasard. J’ai donc suivi une quantité gigantesque d’e-learning et de formations en ligne.
J’ai parcouru tous les anciens documents de mes collègues qui avaient participé à des sessions de formation. Et j’ai beaucoup appris à la Honda Academy, en Allemagne. J’ai ainsi appris énormément de choses, même des éléments qui n’ont rien à voir avec mon travail quotidien, mais sur lesquels je voulais tout savoir. Cette compétitivité m’aide énormément à en faire davantage, à en apprendre plus et à grandir. Et lorsque vous pouvez rentrez chez vous avec un tel résultat, c’est une énorme satisfaction. C’est le couronnement d’un travail”.
La deuxième place au championnat du monde n’est toutefois pas tombée du ciel pour le Néerlandais. “Lors de la compétition, l’accent fut clairement mis sur nos compétences. Nous avons reçu une moto qui, selon le scénario, était restée inutilisée pendant un an et que le client fictif avait déjà bricolée et ravitaillée en carburant. Mais sans succès. Même le tableau de bord ne s’allumait plus. Il nous incombait de remettre la moto en marche. Concrètement, nous devions identifier et résoudre trois problèmes en l’espace de 50 minutes. Une sorte de variante motorisée de l’escape room ! Mais je fais ce travail depuis plus de 20 ans. Par conséquent, mes actions sont très routinières. Ce qui me permet de gagner beaucoup de temps. Cela m’a assurément aidé”.
Son collègue belge, Nico Blanckaert, se montrait, lui aussi, satisfait. “Ce fut, avant tout, une expérience très instructive. À mon avis, le plus important lors d’une telle compétition, consiste à rester calme, à utiliser au mieux sa propre expérience. Et, bien entendu, il faut avoir un peu de chance avec les épreuves. Il y a toujours des défis qui vous conviennent mieux que d’autres. Par exemple, vous aurez peut-être déjà vécu certaines situations dans l’atelier. Mais vous pouvez tout aussi bien tomber sur un problème que vous n’avez jamais résolu auparavant. Il y a une première fois pour tout ! (rires)
Il faut aussi pouvoir gérer le fait que quelqu’un surveille en permanence vos faits et gestes. Que ce soit le jury, les caméramans ou le public présent. Chaque mouvement est scruté à la loupe. Il ne faut pas sous-estimer cette pression. En fin de compte, il n’y a malheureusement pas eu de Top 3 pour moi lors de cette édition. Mais je n’en étais pas loin. (rires) En y réfléchissant bien, je peux difficilement me montrer triste : on recense 89.000 mécaniciens Honda enregistrés dans le monde entier. Réussir à faire partie de ce cercle restreint de 10 mécaniciens constitue déjà, en soi, une réussite dont je peux être fier”.
