Essai Sym Maxsym 400 : Retour justifié
Depuis la sortie du Maxsym TL 500 en 2019, la firme taïwanaise s’était faite discrète. Mais 2021 apporte son lot de nouveautés chez Sym avec entre autre le Maxsym 400.
Damer le pion
Nouveauté oui et non car le Maxsym 400 a déjà connu une première carrière entre 2011 et 2016. Mais ce millésime 2021 n’a pratiquement plus rien en commun avec la première version. Afin de damer le pion à la concurrence, le Maxsym 400 annonce la couleur. Ses lignes sont plus dynamiques et il affiche de belles signatures lumineuses full leds tant à l’avant qu’à l’arrière. Ses équipements sont également à la hauteur avec un démarrage sans clé Keyless, une bulle réglable, deux généreux vide-poches avec prise USB, sous la selle un grand coffre de 45 litres – éclairé – pouvant contenir deux casques intégraux, l’ABS, l’antipatinage TCS et le système ABL – rien à voir avec l’armée – qui permet au feu stop de clignoter pour attirer l’attention lorsque l’on freine au-delà de 70 km/h.
Plus léger
Sous la carrosserie on retrouve un monocylindre injecté à refroidissement liquide de 399 cm3 possédant une culasse simple arbre à cames avec quatre soupapes et nouveaux culbuteurs à galets. Cette version Euro 5 affiche une puissance de 34 ch à 6750 tr/min et un couple de 39,5 Nm à 5250 tr/min (32 ch et 31,4 Nm pour l’ancienne version). Le châssis tubulaire en acier est tout nouveau. Plus léger (18,5 %) et plus rigide, il permet au nouveau Maxsym 400 d’être plus compact que la précédente version assez rondouillarde. D’ailleurs sur la balance, ce millésime affiche 215 kg contre 219 kg auparavant.
Tableau de bord tristounet
A son guidon on retrouve deux leviers de frein réglables et un tableau de bord, comment dire, un peu désuet. Deux cadrans analogiques sur fond bleu pour le compteur et le compte-tours et un écran LCD regroupant diverses informations (jauges, odomètre, trip partiel, voltage batterie, heure, entretien) qui font tristes mines face à l’aspect générale plutôt rehaussé de ce Maxsym 400. Au demeurant très bien fini, ce scooter possède une large selle surpiquée pourvue d’un petit dosseret pour le conducteur. Située à 800 mm du sol, celle-ci ne permet pas à un pilote de taille moyenne comme votre serviteur (1,70 M) de poser les deux pieds à plat au sol. La largeur à l’entre-jambe est trop importante. Les commodos sont fonctionnels avec à gauche un interrupteur permettant de désactiver le contrôle de traction (on se demande pourquoi !).
Équipements
Le système Keyless toujours aussi pratique permet de démarrer facilement le scooter. A côté, on trouve le bouton d’ouverture de la selle. En dessous, l’ouverture de la trappe à carburant du réservoir de 13 litres est bien intégrée dans le tablier. Elle se commande via le levier Keyless comme le blocage de la direction. Les deux vide-poches sont bien profonds, celui de droite reçoit une prise USB ainsi qu’un petit logement bien pratique pour tickets dans le couvercle. Malheureusement, aucun de ces vide-poches ne sont verrouillables. Le réglage de la hauteur de la bulle sur deux positions se fait en un tour de main par un astucieux système de glissières, bien vu.
Comportement
Au démarrage, l’échappement est aussi discret que les vibrations. Avec une certaine tonicité, le moteur prend des tours et la transmission variomatique vous propulse facilement. Très pratique dans la circulation pour s’extraire instantanément du trafic. Mais attention, car sans y prendre gare, on arrive rapidement à dépasser les limitations de vitesse en ville. Notez bien que sur axe rapide comme l’autoroute, la même chose peut arriver. Bien que le compteur soit un peu optimiste au-delà de 100 km/h, vous dépasserez aisément la vitesse autorisée.
A vitesse soutenue, le Maxsym 400 fait preuve d’une tenue de route quasi exemplaire.
Il ne semble d’ailleurs pas y avoir de rupteur lorsque vous atteignez avec le moteur la limite de la zone rouge située à 8000 tr/min. A vitesse soutenue, le Maxsym 400 fait preuve d’une tenue de route quasi exemplaire. Les pneumatiques Maxxis Radial (120/70-15 et 160/60-14) se comportent parfaitement sur revêtement sec (pas de pluie durant cet essai). Ce n’est que par grand vent et avec la bulle en position haute que vous sentirez quelques ondulations plutôt provoquées par les remous du vent que par les limites du châssis.
De la place
La bulle protège assez bien en position haute. La position basse sera réservée pour l’été avec un peu plus d’air frais mais aussi plus de remous surtout sur la visière du casque. A bord, la vie est facile pour les petits comme pour les grandes asperges. La place est bien pensée pour les jambes comme pour les pieds. On peut s’étendre joyeusement sur les marchepieds en hauteur. Les rétros font parfaitement leur boulot. Par contre pour actionner le menu déroulant du bloc LCD au tableau de bord, il faut passer par les boutons positionnés sur celui-ci. Une gâchette placée sur le commodo gauche permet d’actionner les warning (même si c’est interdit) lorsque vous êtes sur le point de remonter des filles de voitures. A l’arrêt, la béquille latérale actionne un frein de parking sur la roue arrière. La centrale se manipule avec une main en poche.
Confort
Concernant le freinage, les étriers radiaux à 4 pistons et les disques Wave – tellement jolis – de 275 mm répondent « présent » à l’appel. Comme l’arrière qui de temps en temps déclenche l’ABS sur revêtement bosselé. Parlons-en justement de ce revêtement bosselé que l’on rencontre encore trop souvent sur nos belles routes de campagne ou même en agglomération. Ils mettent à rude épreuve les suspensions qui tentent tant bien que mal de « gommer » les irrégularités du revêtement. Mais il n’y a pas de miracle, tant la fourche télescopique à double té que le système arrière à moteur oscillant et double amortisseur peinent à la manœuvre. Par contre sur bon revêtement, ils se comportent bien. Au bout de 250 kilomètres parcourus à très vive allure, le témoin de réserve s’allume. Le temps d’ajouter un peu plus de 11 litres dans le réservoir permet de calculer que la consommation de ce Maxsym 400 oscille autour des 4,3 litres aux cent kilomètres.
Au final
Le retour de ce Sym Maxsym 400 complète un peu plus l’offre en maxiscooters monocylindre GT. Si son tarif de 7.299 € le pénalise au départ face au Yamaha XMax 400 (même tarif) mais surtout en comparaison au Kymco Xciting S400i (6.499 €) et dans une moindre mesure au Honda Forza 350 (6.499 €) un peu moins puissant, le Maxsym 400 peut bénéficier d’une promo comme récemment pour la rentrée avec un « Back to School » incluant un cashback de 500 €. Avec ce tarif de 6.799 €, il devient alors vachement compétitif. Ses prestations et son look n’ont pas à pâlir non plus face au BMW C 400 GT (7.999 €). Avouez que c’est pas mal, avec peu de patience attendez les conditions Salon de janvier !
Les + et les –
Les + : équipements, finition, moteur, rayon de braquage, tenue de route.
Les – : tableau de bord désuet, suspensions un peu raides.
Données techniques et prix
Moteur
Type : monocylindre 4T, refroidissement liquide, 4 soupapes
Cylindrée : 399 cm3
Puissance maximum : 34,0 ch (25 kW) à 6750 tr/min
Couple maximum : 39,5 Nm à 5250 tr/min
Transmission : Variateur, courroie
Partie-cycle
Cadre : tubulaire en acier
Suspension avant : fourche télescopique
Suspension arrière : deux amortisseurs réglable en précontrainte
Frein avant : deux disques Wave de 275 mm, étriers radiaux 4 pistons, ABS
Frein arrière : un disque de 275 mm, ABS
Dimensions
Empattement : 1555 mm
Hauteur de siège : 800 mm
Poids à vide : 215 kilos
Réservoir : 13 litres
Prix
7.299 euros