La Toscane en Honda NT1100 DCT

Cet été nous avons choisi la Toscane comme destination pour notre reportage-voyage. Et comme l’année dernière – pour le pays Basque – nous avons réalisé celui-ci au guidon de la Honda NT1100 DCT.

Notre voyage sera parsemé de paysages dignes d’une carte postale.

Vous vous demanderez peut-être pourquoi avons-nous choisi de reprendre la même moto deux fois de suite ? Il y a plusieurs raisons à cela. Premièrement, la Honda NT1100 est une excellente machine qui a déjà fait ses preuves l’année dernière. C’est d’ailleurs le modèle le plus vendu par Honda actuellement en Belgique et la deuxième meilleure vente absolue dans ce créneau. . D’autre part, elle est plutôt polyvalente en version DCT et bien équipée d’origine, avec notamment une paire de valises, une bulle réglable, un régulateur de vitesse, des poignées chauffantes et la connexion via votre smartphone à l’application Android Auto (ou Apple CarPlay), sans oublier deux prises électriques – allume-cigare et USB – de part et d’autre du tableau de bord.

Premier arrêt entre Troyes et Dijon sur la D971 qui longe un bon moment la Seine.

Le départ

Que demander de plus si ce n’est un top-case pour que ce soit parfait. Je m’empresse de monter le mien sur le porte-bagage qui équipe déjà la Honda. Il est prévu de rallier l’Italie sur deux jours en passant par le Jura et les Alpes ensuite de prendre la direction de Florence avant d’atteindre Sienne. Nous quittons la Belgique sous un beau soleil et enquillons les premiers kilomètres par Reims et Troyes avant de nous diriger sur Dijon via les départementales 671 et 971. C’est après Dole et Lons-le-Saunier que nous nous enfonçons dans le Jura proprement dit afin de trouver un camping pour notre première nuit sous la toile.

Ce premier bivouac à Nantua est l’occasion de découvrir la tente Lone Rider ADV Tent qui nous abritera durant ce voyage.

Tout prévoir ?

Durant ce périple, nous ferons également un test-équipement de la tente Lone Rider version ADV Tent. On ne peut jamais tout prévoir. La région est prise d’assaut par de nombreux fervents du Tour de France et celui-ci doit justement faire étape le lendemain dans cette magnifique région. Conséquence, tous les campings affichent complet. Finalement, c’est à Nantua que nous trouverons refuge pour notre premier bivouac. Le lendemain, il ne faut pas traîner car la Grande Boucle passe également par Chambéry avant de remonter dans le Jura. La plupart des axes routiers autour de Chambéry sont bloqués mais nous passons de justesse, ouf. C’est ensuite la vallée de la Maurienne qui s’ouvre à nous et c’est à partir de Saint-Michel-de-Maurienne que nous empruntons la route qui nous mène au Col du Télégraphe et à Valloire pour un pique-nique bien mérité.

C’est sur le mode de conduite Sport + du DCT que nous avons gravi le Galibier.

Vivi l’Italia

L’ascension du Col du Galibier est toujours un réel plaisir, même si la route est prise d’assaut par de nombreux cyclistes – et aussi pas mal de motards. Après la traditionnelle photo souvenir, nous descendons vers le Col du Lautaret avant d’atteindre Briançon où nous faisons un dernier plein en carburant avant de monter vers Montgenèvre et son Col pour passer ensuite en Italie. Direction Sestriere pour un premier Capuccino « made in Italy » même si cette délicieuse boisson se prend généralement le matin. Et c’est enfin dans le Valle del Chisone que nous stoppons pour notre première nuit en Italie.

C’est ça aussi l’Italie !

Entre le froid et le chaud

Les nuits et les matinées sont fraîches en montagne, mais heureusement, notre NT dispose de poignées chauffantes. Pour la suite de ce voyage, nous avons prévu d’éviter le plus possible les autoroutes. Après Pinerolo, nous nous dirigeons vers Asti par le chemin des écoliers avant de parvenir à Alessandria. Mais ce faisant, nous nous rendons compte que si nous voulons faire escale juste après Modène, il va nous falloir prendre l’autoroute. Il fait une chaleur accablante avec plus de 30 degrés et pour couronner le tout, ralentissements et bouchons nous surprennent entre Parme et la « capitale du moteur ».

La bulle de la NT heureusement réglable est placée au plus bas pour apporter un peu de « fraicheur ».

Si chez nous les automobilistes sont disciplinés dans de telles circonstances, ce n’est pas le cas ici en Italie. Remonter les files de voitures dispersées à gauche ou à droite se révèle être un véritable gymkhana et finalement nous décidons d’adopter la même tactique que les motards du coin en remontant ce joyeux capharnaüm par la bande d’arrêt d’urgence. Chose inconcevable en Belgique mais largement répandue ici. La bulle de la NT est placée au plus bas afin d’apporter un peu plus de « fraicheur ».

De Modène à Sienne en passant par Florence

A partir de Modène, nous prenons plein sud pour atteindre les premiers contreforts des Apennins et c’est dans un endroit improbable que nous découvrons l’Arche de Noé. Un mini camping labellisé agritourismeplein de charme. Dans cette région montagneuse, la température est plus clémente, ce qui nous permet de passer une nuit apaisante. Le M. Cimone (2165 m) est le point culminant de la région. L’itinéraire qui nous y conduit est parsemé de petites routes pittoresques et très agréables à parcourir en moto. Comme la descente vers Pistoia où nous ressentons de nouveau la même fournaise que la veille. Nous arrivons finalement à Florence où nous resterons plusieurs jours afin de profiter de cette belle ville et de sa région. C’est également de là que nous nous dirigerons vers Sienne à travers le Chianti. Chaque instant de ce voyage est propice à la découverte de paysages en forme de carte postale entre vignes, oliviers et cyprès.

Le Chianti dans toute sa splendeur.

Ce n’est qu’un au revoir

Mais le bonheur ne dure qu’un instant, enfin dans notre cas plusieurs jours. Nous quittons avec un peu de regret la capitale Toscane en direction de Pise, histoire de vérifier si sa tour est toujours autant penchée.  Sur le chemin, nous espérons visiter le musée Vespa à Pontedera où la petite guêpe italienne est toujours fabriquée. Malheureusement, nous sommes lundi et c’est le jour de fermeture, pas de chance. A Pise, la tour penchée attire toujours autant les touristes, et mon ochlophobie me dicte de quitter les lieux rapidement. Ça tombe bien, car nous devons rejoindre des membres de notre famille dans un charmant gîte à Beverino qui se trouve à quelques kilomètres de La Spezia, le long de la côte méditerranéenne.

Pise – et sa célèbre tour – est notre dernière visite en Toscane.

Changement de cap

Nous avons prévu de passer quelques jours en famille pour visiter les Cinque Terres. Il est vivement conseillé de se rendre dans ces 5 villages bordant la côte Méditerranéenne par le train – où le bateau – au départ de La Spezia. Conseil que nous appliquerons à la lettre par le rail. Après cette petite parenthèse familiale, nous avons prévu de remonter par les Dolomites pour s’offrir encore un peu de plaisir. Mais la météo annoncée n’est pas très encourageante et nous décidons finalement de nous rabattre sur le Lac de Côme et ses merveilleux rivages bordés de petits villages pittoresques au charme irremplaçable. Pour y parvenir, nous empruntons d’abord un peu de montagne en Ligurie avant de reprendre l’autoroute en direction de Milan.

La Ligurie offre également de magnifiques paysages.

Lombardie

Après avoir adopté une fois de plus la coutume locale lorsqu’il y a pas mal de trafic autour de la capitale Lombarde, nous pointons le bout du carénage vers Lecco. Ensuite nous remontons les berges du lac du même nom pour atterrir – c’est le cas de le dire – à Mandello del Lario. Pour les profanes, cette cité est l’endroit où est né et a été fabriqué depuis plus d’un siècle, les motos de la marque Moto Guzzi. Et ce n’est pas un hasard si nous faisons halte ici. Car l’ancienne usine du fabricant italien – repris maintenant par le groupe Piaggio – est le siège d’un musée mondialement reconnu. Et nous avons évidemment l’intention de le visiter. Il est ouvert au public le vendredi et le samedi toute la journée. Le reste du temps sur rendez-vous.

L’entrée de Mandello del Lario est sans équivoque.
J’aimerais connaître l’artiste qui a réalisé cette œuvre représentant la Moto Guzzi Ottocilindri.

Lac de Côme et Moto Guzzi

Mais avant cela, nous allons visiter le triptyque : Varenna-Bellagio-Menaggio.Ces trois cités disposées de part et d’autre du Lac de Côme sont accessibles facilement via bateau. Nous n’y croiserons pas Georges Clooney qui réside dans le coin à Laglio. Le lendemain, le musée Moto Guzzi nous ouvre ses portes. Disposé sur trois étages, il retrace l’histoire complète de la marque avec tous ses modèles de route et de compétition. Une pièce est entièrement dédiée aux moteurs et prototypes développés dans l’usine. Au milieu de celle-ci trône fièrement le fameux V8 – Ottocilindri – de 500 cm3 aligné par la firme italienne entre 1956 et 1958 dans la catégorie reine des GP. Une vraie merveille.

De la pointe extrême de Bellagio à droite, c’est tout droit pour atteindre Lecco.
Pas question de rater la visite de ce musée extraordinaire.

Arrivederci

Il faut maintenant déjà penser au retour. Le bulletin météo des prochains jours nous incite à rebrousser chemin pour profiter encore un peu du soleil. Nous redescendons vers Milan avant de passer par Turin pour quitter l’autoroute à hauteur de Cuneo. Par ma distraction, la NT1100 est pratiquement en panne sèche et ce n’est pas moins de 19 litres de carburant qui seront engloutis par le réservoir. Nous remontons ensuite le Valle Stura pour franchir la frontière franco-italienne au Col de Larche. Une stèle y célèbre une victoire de Fausto Coppi sur le Giro de 1949. C’est ensuite la descente par le vallon de Larche – ramification de la vallée de l’Ubaye – avant d’atteindre Barcelonnette.

Le col de Larche est également appelé col de la Madeleine (colle della Maddalena) par les Italiens. Il existe un autre col du même nom en Savoie.

Le bilan

Comme nous avons un point d’attache dans les Hautes-Alpes, il ne nous reste plus qu’à contourner le Lac de Serre-Ponçon avant de passer Gap et clôturer cette journée. Le retour en Belgique se fera sur deux jours avec une dernière étape par Clamecy dans la Nièvre. Au total nous aurons parcouru 4.020 kilomètres avec une consommation moyenne de 4,7 litres aux cent. L’ordinateur de bord indique encore que nous avons roulé 58 heures et 28 minutes pour un total de 187,3 litres de carburant consommés, c’est beau les chiffres ! Comme l’année dernière, la Honda NT1100 a tenu son rang de bien belle manière. L’Italie fut une belle confirmation et nous avons déjà hâte d’être l’année prochaine pour de nouvelles destinations.

Comme d’habitude, la pluie nous accueille à l’approche de la frontière franco-belge. Pas de souci, avec la NT1100 je reste à l’abris.

P.S. Nous reviendrons prochainement sur la visite détaillée du musée Moto Guzzi. Restez connecté(e)s !

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