Premier test Harley-Davidson LiveWire: Harley 2.0

Qu’en est-il de la moto électrique ? Y a-t-il un avenir pour elle ? Ces motos roulent-elles bien ? L’autonomie est-elle bonne ? Eh bien, nous le savons. Au moins en ce qui concerne la Harley-Davidson LiveWire 2020. Vous aussi, si vous lisez les lignes suivantes.

Premier grand fabricant

La Harley-Davidson LiveWire est la première moto entièrement électrique d’un grand constructeur de motos. Toutes les informations techniques les plus importantes ont déjà été publiées précédement. Nous nous concentrons ici sur l’expérience de conduite et les conclusions que nous pouvons tirer après une demi-journée en selle sur la LiveWire.
Les caractéristiques de pilotage sont excellentes.

Comportement

La question que l’on ne se pose pas assez avec les nouvelles motos électriques, c’est comment elles roulent. Une grande attention est accordée à la puissance, au temps de charge et à l’autonomie. Mais ces choses devraient être amusantes à conduire en premier lieu, bien sûr. Eh bien, la conduite est un plus absolu de la dernier né de chez H.-D.
Différent, mais clairement un style Harley.

Une gamme réaliste

C’est peut-être parce que la courroie d’entraînement n’est pas directement en prise avec l’arbre du moteur, mais qu’elle est commandée par une transmission, que la réponse de l’accélérateur est assez douce selon les normes électriques. Le développement de la puissance est progressive, mais néanmoins très forte. Il ne faut rien attendre d’autre d’un moteur électrique de 116 Nm et 105 ch, mais il reste impressionnant.

En 3 secondes à 100 km/h, en 5 secondes à 120, cela consomme du courant, mais en conduite sportive normale sur les routes secondaires, nous avons vu que la batterie diminuait d’un pour cent par kilomètre. De cette façon, vous obtenez une autonomie de 160 à 170 km, donc si Harley annonce une autonomie de 158 km, ce n’est certainement pas optimiste.
Ce moteur électrique a de l’esprit et un caractère agréable.

C’est bien.

Le pilotage de la LiveWire dans les vastes environs de Portland, Oregon, a été court mais intense. Nous avons parcouru une centaine de kilomètres au total, en laissant environ un tiers de la charge de la batterie à l’arrivée.

 Ce n’est pas, comme on le dit souvent, “bon selon les normes Harley” ; c’est juste bon.

La LiveWire est très précise et ne semble pas peser près de 250 kg. La position assise est bonne. Une des rares Harley dont le moteur ne prévoit pas un placement asymétrique des pieds. On ne dit pas aussi souvent “bon selon les normes Harley”, mais juste bon. Regardez, c’est tout simplement possible !
Une bonne posture assise, à la fois confortable et sportive.

2.0

Le style de la LiveWire est réussi. Il y a un soupçon de “Sportswoman” dans cette bécane et, à notre humble avis, un soupçon de Buell. Différents, mais reconnaissables. Et c’est important. Parce que Harley-Davidson est une marque qui valorise la tradition. Avec la LiveWire, ils ne là jettent pas par-dessus bord, ils ajoutent un produit à leur gamme avec lequel ils peuvent aller dans de nombreuses directions à l’avenir. Et, bien sûr, ils maintiennent en vie leurs produits bien connus et continuent à les travailler.
Connectivité ? Bien sûr !

Elle pardonne

La LiveWire semble très étroite. Là où la selle touche le pseudo-réservoir, elle ressemble à une 400 cc.
En combinaison avec le guidon assez large, cela permet une position de conduite légèrement affirmée. Et il y a ce moteur épicé. Il n’est pas surprenant que vous ayez tendance à vous accrocher à l’accélérateur (ou au levier électrique). Si vous faites cela, tout se passe très bien. Si vous êtes un peu plus prudent avec l’accélérateur, vous pouvez toujours rouler de manière sportive et profiter du couple littéralement omniprésent de 116 Nm. Peu importe que vous preniez un mauvais virage ou que vous sortiez trop lentement, vous aurez toujours la possibilité d’accélérer rapidement sur la route. C’est une belle sensation.

Silencieuse, en continu, sans anicroche

Il est également agréable de constater que, par une chaude journée de trafic urbain intense, aucune chaleur ne s’échappe du moteur. Ce sont des atouts qui vous permettent de vous habituer rapidement à la moto électrique. Le fait qu’il n’y ait pas de levier d’embrayage et que vous n’ayez pas à changer de vitesse, reste étrange, mais ce n’est pas différent sur une Honda avec DCT. Et cela aussi sera un atout pour certains.

La LiveWire est plus silencieuse que que Donald Trump pendant un meeting électoral.

Étonnamment, l’absence de bruit de moteur n’est ressentie comme étrange qu’au début. Une fois que vous avez atteint votre vitesse, le bruit du vent est le plus perceptible, tout comme avec un moteur ordinaire. Le fait de ne pas pouvoir être entendu par les autres à grande vitesse est une autre paire de manches. La LiveWire est plus silencieuse que Donald Trump pendant un meeting électoral.
Routes secondaires et villes : c’est fait.

Un rythme élevé

Nous avons roulé sur des routes variées avec beaucoup de courbes. Et ce, à un rythme extrêmement rapide. C’est à peine le temps de regarder dans le rétroviseur pour voir si les autres suivent toujours. Si vous devez rouler avec la LiveWire à un rythme sportif, vous sentirez le poids légèrement plus élevé, mais pour les virages standards, vous ne sentirez pas que la LiveWire pèse 249 kg. La selle étroite vous permet également de déplacer facilement votre poids. Nous devons admettre que nous sommes restés un peu plus loin de notre limite que nous ne l’aurions fait autrement. Une moto électrique comme celle-ci fonctionne de manière légèrement différente d’une moto à moteur thermique, ce qui réduit le recours aux réflexes. C’est toujours intéressant de prendre de l’expérience.

Le souci du détail

Bien qu’un surplus de prudence supplémentaire n’ait pas semblé nécessaire. La LiveWire n’a fait que nous surprendre positivement en termes de comportement de conduite. Lorsque nous avons roulé “plein tube”, nous étions à 115 miles par heure très rapidement, donc toujours à 185 km par heure. Malgré un revêtement routier pas toujours très plat, la Harley est restée stable. Harley a également pensé à des détails astucieux. Elle émet des pulsations lorsque le moteur est activé, afin d’éviter que vous n’alliez accidentellement sur l’accélérateur et que vous ne tiriez vers l’avant. Le jiffy qui s’enclenche, de sorte que le moteur ne peut pas se balancer en avant ou en arrière. Et un espace de rangement sous la selle où vous pouvez ranger le câble de recharge. S’ils avaient aussi pensé à un frein à main qui permet de bloquer la moto quand on est encore en selle et sur une pente, la liste des détails aurait été remplie à la perfection.

Sans risque on peut affirmer que c’est la Harley la plus rapide de tous les temps, qu’elle a aussi une excellente partie-cycle, une bonne position de conduite et qu’avec 105 ch, elle est même la plus puissante de la gamme de Milwaukee.
La LiveWire est conçue à la perfection.

Tout va bien ?

Tout va bien, alors ? Cela dépend de vos moyens financiers et de l’image que vous donne votre moto. Vous devez être prêt à payer 34 000 euros et savoir qu’il existe actuellement un concessionnaire Harley pour votre LiveWire dans chaque pays du Benelux. Pour la Belgique, c’est Harley-Davidson Bruxelles Capitale. Harley-Davidson considère que les grandes villes sont l’endroit le plus évident pour faire découvrir les nouvelles motos électriques à l’homme ou à la femme. Ces clients doivent voir la moto autrement.

La LiveWire obtient de bons résultats en termes d’autonomie selon les normes électriques, mais par rapport aux distances que beaucoup sont habitués à parcourir, l’autonomie est encore faible. Ce n’est pas la faute de Harley-Davidson ; le fait que personne ne parvienne à offrir une plus grande autonomie montre que c’est la limite à laquelle nous sommes arrivés – avec la technologie actuellement disponible.

Avec un temps de charge rapide d’une heure, Harley est au sommet absolu. Les propriétaires de moto électrique doivent également commencer à penser différemment. Recharger la nuit, par exemple, comme on le fait avec un smartphone. Voyez où il y a des bornes de recharge. Et traiter différemment l’énergie qui fait tourner votre moteur. Les moteurs électriques ont une plus grande autonomie en ville que sur l’autoroute. Tout le contraire des motos avec un moteur à combustion interne.

Pour qui ?

Harley-Davidson ne s’attend pas à ce que les propriétaires actuels d’une de leurs motos fassent le changement. Ils soupçonnent que certains propriétaires de H.-D. emporteront une LiveWire avec eux. Et bien sûr, ils espèrent qu’il y aura de nouveaux clients, qui jusqu’à récemment ne roulaient pas à moto. Pour ceux qui ont le budget et qui peuvent s’identifier à la philosophie de la moto électrique, la LiveWire appartient au top du marché à l’heure actuelle. Harley en a encore plus dans le collimateur. Attendez-vous à voir un ou deux autres modèles électriques de Milwaukee d’ici deux ans.

Pour ceux qui ont le budget et qui peuvent s’identifier à la philosophie de la moto électrique, la LiveWire appartient au top.

Photos: Alessio Barbanti, Harley-Davidson

Détails techniques et prix

Moteur
Type : Revelation^®
Cylindrée : NC
Puissance : 105 ch
Couple : 116 Nm en continu
Transmission : par courroie

Partie-cycle
Cadre : moteur autoportant
Suspension av : fourche inversée de 43 mm Showa, réglable
Suspension ar : Monoshock Showa Monoshock, réglable
Frein av : double disque de 300 mm, étrier monobloc Brembo radial
Frein ar : un disque de 245 mm, étrier 2 pistons

Dimensions
Empattement : 1490 mm
Hauteur de selle : 780 mm
Poids : 251 kg
Capacité du réservoir : autonomie maximale déclarée de 235 km et 158 km avec consommation mixte.

Testez une autonomie de consommation de 160 km..

Temps de chargement rapide : 1 h pour 100 pour cent
Chargement traditionnel : 12,5 heures pour 100 pour cent

Prix
34.000 euros