Quatre minutes de questions-réponses après le test comparatif entre la BMW R1250 GS et la Triumph Tiger 1200 GT.
Le test comparatif entre la BMW R 1250 GS et la Triumph Tiger 1200 GT était attendu avec impatience par les nombreux amateurs de gros trails. Il y a un mois, les Britanniques n’ont pas caché leur volonté de se mesurer à la reine du segment. Nous avons demandé à Thierry Sarasyn s’ils pouvaient réussir.
L’un des avantages d’un test comparatif est que vous disposez de deux pilotes pour l’essai. Pendant que notre collègue Jelle Verstaen tape sur le clavier pour que l’essai complet soit publié, nous avons pu joindre l’autre testeur pour lui poser quelques questions.
Motojournal.be: La BMW R 1250 GS contre la Triumph Tiger 1200 GT : faut-il s’inquiéter chez BMW ?
Thierry Sarasyn: Je ne pense pas qu’ils s’inquiètent trop chez BMW. Mais si vous voulez savoir si la Triumph Tiger 1200 GT est un challenger digne de ce nom, la réponse est un oui retentissant. Il est clair que Triumph a regardé de près la BMW lorsqu’ils ont complètement redessiné la Tiger 1200. L’entraînement par arbre, l’ergonomie, la puissance élevée, l’électronique étendue… sont autant de points sur lesquels ont travaillés les gars d’Hinckley. Et on se retrouve avec deux motos qui ne sont pas trop éloignés l’une de l’autre. Pourtant, elles sont radicalement différentes.
Motojournal.be: Dans quels domaines ?
Sarasyn: Pour commencer, le moteur. Mais aussi le châssis. La combinaison de ces deux éléments rend l’anglaise un peu plus ludique. La BMW offre un degré de confort (encore) plus élevé. Avec un peu moins de bruit mécanique. Sur la Triumph, le nouveau vilebrequin avec son calage T-Plane offre un caractère légèrement plus nerveux avec un peu plus de bruit de moteur. Mais cela dépend aussi beaucoup du mode de conduite choisi.
Motojournal.be: Plus discrète, dites-vous. La Triumph est-elle plus sportive, alors ?
Sarasyn: Les motos ont tellement de réglages et de modes de conduite qu’il est impossible de tout comparer. Mais si vous les mettez toutes les deux dans leurs réglages les plus sportifs, la Triumph est plus rapide. Au départ arrêté et à pleine charge.
Motojournal.be: Avantage pour les Britanniques alors ?
Sarasyn: C’est un peu réducteur. On ne compare pas des motos uniquement sur un 400 mètres départ-arrêté. La Triumph est plus joueuse et plus rapide, oui. Mais si c’est votre objectif principal lors de l’achat d’une moto, vous n’opterez pas pour ce type de machine. La BMW a une fois de plus prouvé qu’elle était une moto très puissante. Il est clair que BMW a élevé la GS à un niveau supérieur avec chaque ajustement au fil des ans. Les chiffres de vente ne mentent pas, vous n’êtes pas le numéro un incontesté de votre catégorie pendant des années si vous n’êtes pas à un très haut niveau. C’est tout à l’honneur de Triumph d’avoir produit, avec la nouvelle Tiger 1200, une moto capable d’offrir une alternative. Je suis sûr que Jelle expliquera exactement pourquoi dans son test comparatif.
Motojournal.be: Nous l’attendons avec impatience. Mais vous avez malgré tout votre petite idée ?
Sarasyn: Oui, mais ce serait dévoiler la fin du film avant que vous ne l’ayez vu. Lisez plutôt le test !
Photos: Manu De Soomer, Motorsportspics
Remerciements au concessionnaire BMW Peter D’Haese pour avoir mis la R 1250 GS à notre disposition