Suzuki Burgman 400 Black Edition : Une valeur sure
La carrière du Suzuki Burgman 400 reste discrète alors que ce maxiscooter a donné ses lettres de noblesse à ce genre il y a déjà plus de vingt ans.
Naissance d’un nouveau style
Remontons un peu dans le temps et revenons en 1998 où le scooter est alors cantonné dans les petites cylindrées. Le constructeur d’Hamamatsu a l’excellente idée de dériver de son Burgman 125 un modèle de plus forte cylindrée, le Burgman 400 est né et avec lui le concept du maxiscooter. Vingt ans plus tard, le succès ne s’est pas démenti et les maxiscooters tiennent la dragée haute en termes de mobilité extra-urbaine. Le Yamaha TMAX s’est imposé dans les plus fortes cylindrées tandis que la bataille fait rage chez les moins de 500. Actuellement dans sa cylindrée, le Burgman a quelques difficultés face à une concurrence qui possède de sérieux arguments à lui opposer. Plus aucun respect pour le patriarche qui garde pourtant toutes ses qualités.
Black Edition
Depuis la première version en 98 et ses évolutions 2006 et 2018, le Burgman 400 a toujours été largement inspiré par le 125 du même nom. Un avantage certain permettant de conserver un maxiscooter de petit gabarit. Le modèle que nous essayons aujourd’hui est donc la dernière évolution de 2018 déclinée cette année en «Black Edition». Une version noire à jantes rouge agrémentée de stickers spécifiques qui donnent un peu plus de dynamisme à la ligne quelque peu terne et commune de ce Burgman 400, un de ses seuls défauts je pense avec le prix, 7.999 euros (7.799 de base), qui le situe au même tarif que le BMW C 400 GT, mieux équipé (ASC et Keyless ride). Ses autres concurrents sont nettement moins chers avec un Yamaha XMax 400 qui se négocie à 6.999 euros comme le BMW C 400 X, sans parler du Kymco Xciting S400i affiché à 6.299 euros.
De belles finitions
C’est dommage au vu des prestations de ce Suzuki Burgman 400 qui gagnerait à être mieux connu, et surtout mieux vendu, avec un tarif plus compétitif accompagné d’un look plus avantageux. Quoi qu’il en soit ce maxiscooter est tout de même bien équipé avec une face avant à double optique renforcée d’une signature lumineuse à LED que l’on retrouve également à l’arrière.
Ce maxiscooter est bien équipé avec une face avant à double optique renforcée d’une signature lumineuse à LED que l’on retrouve également à l’arrière.
La selle surpiquée reçoit un petit dosseret réglable et le tableau de bord, bien que très classique avec ses deux cadrans à aiguille, se complète d’un petit écran numérique regroupant l’odomètre, les trips partiels, la conso moyenne (ou la température extérieure) une jauge à carburant et une horloge. Parmi les quelques voyants lumineux, on remarquera un petit témoin vert sensibilisant à la conduite Eco. Il manque au tableau et sur la fiche technique l’antipatinage que l’on retrouve maintenant chez la plupart de ses concurrents.
Bien pour les équipements
Sans surprise, on retrouve au guidon du Burgman 400 le même type de position que sur des scooters de plus petite cylindrée, la raison est expliquée plus haut. La hauteur de selle de 755 mm permet de poser les pieds au sol pour un pilote de taille moyenne (1,70 mètre). Les leviers de frein ne sont pas réglables et la bulle (non réglable aussi) ne dépasse pas la hauteur du cou. Les commodos reçoivent un bouton de warning et sous le guidon on trouve deux vide-poches (4,2 et 5 litres) de part et d’autre du contacteur à clé muni d’un clapet de sécurité. La commande du frein à main est également présente et l’on notera que le vide-poche de droite plus profond est muni d’une prise 12 volts. Sous la selle, on dispose d’un coffre de taille moyenne (42 litres) pouvant accueillir un casque intégral et un jet. Enfin le passager dispose de repose-pieds escamotables et de belles poignées de maintien.
Monoshock
Le maxiscooter Suzuki est propulsé par un monocylindre 4Tde 399 cm3 à refroidissement liquide équipé d’une culasse 4 soupapes et double arbre à cames. La puissance est de 31 ch (23 kW) à 6.300 tr/min avec un couple de 36 Nm à 4.800 tr/min. La partie-cycle est très conventionnelle à l’avant avec une fourche télescopique de 41 mm (non réglable) montée sur une jante de 15 pouces équipée d’un double disque de 260 mm pincé par des étriers double pistons.
L’arrière est plus sophistiqué avec un système de suspension monoshock équipé d’un amortisseur placé sous le moteur.
L’arrière est plus sophistiqué avec un système de suspension monoshock équipé d’un amortisseur (réglable en précontrainte) placé sous le moteur. C’est assez inhabituel sur ce genre de scooter, il faut le souligner. Mais cette technique limite un peu mieux les désagréments provoqués par l’architecture “moteur suspendu” que l’on retrouve sur tous les scooters de petite et moyenne cylindrée. Une jante de 13 pouces avec disque de 210 mm complète le train arrière.
Un guerrier
Sur la route, le Suzuki Burgman fait preuve d’une bonne santé avec des accélérations franches et une vitesse de pointe suffisante pour arpenter sans anxiété l’autoroute. Il y a même encore un peu de réserve pour les dépassements (surtout par vent de face). La protection est bonne sauf pour les grands gabarits qui devront nécessairement monter une bulle plus haute. Le comportement du maxiscooter 400 est trompeur car sous ses faux airs de deux-roues tranquille, il cache un tempérament de guerrier. Tenue de route et changements d’angles sont dignes des scooters les plus sportifs. La monte pneumatique d’origine Dunlop Scoot Smart n’est sans doute pas étrangère à cela. Le freinage, par contre, est un peu en retrait. Certes il est suffisant mais il manque un peu de mordant pour s’accorder pleinement avec le caractère sportif du châssis. Pour le reste, on notera une autonomie de 250 kilomètres avant l’éclairage du témoin de réserve et une consommation moyenne affichée de 4,3 litres sans oublier le confort au-dessus de la moyenne (merci le monoshock). Pour terminer signalons que les deux béquilles sont facilement utilisables.
Conclusion
Avec toutes ses qualités, il est dommage que le Suzuki Burgman 400 ne connaisse pas un succès amplement mérité. Un prix plus serré, une bobinette dynamique et quelques évolutions techniques devraient redonner au père de tous les maxiscooters ses lettres de noblesse.
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Les + :
Moteur, maniabilité, tenue de route.
Les – :
Prix, image, absence d’antipatinage.
Données techniques et prix
Moteur
Type : Monocylindre, 4 temps, refroidissement liquide, distribution par double arbre à cames en tête, 4 soupapes
Cylindrée : 399 cm3
Puissance maximum : 31 chevaux (23 kW) à 6.300 tr/min
Couple maximum : 36 Nm à 4.800 tr/min
Boîte de vitesse : automatique CVT
Partie-cycle
Cadre : périmétrique en acier
Suspension avant : fourche télescopique de 41 mm, débattement 110 mm
Suspension arrière : monoshock avec amortisseur réglable en précharge sur 7 niveaux
Frein avant : deux disques de 260 mm, étriers double piston, ABS
Frein arrière : un disque de 210 mm, étrier simple piston, ABS
Dimensions
Empattement : 1585 mm
Hauteur de siège : 750 mm
Poids : 215 kg
Réservoir : 13,5 litres
Prix
à partir de 7.799 euros
Galerie photos