Test équipement: tente Lone Rider ADV Tent
Nous avons dernièrement profité de notre voyage en Toscane pour tester une tente disponible dans le catalogue de l’équipementier Lone Rider. Et notre choix s’est porté sur le modèle ADV Tent.

La société française Lone Rider a été créée par Frédéric Scheffer. Ce motard baroudeur a roulé sa bosse un peu partout à travers le monde pendant une dizaine d’années. Fort de cette expérience, il a un jour décidé de poser ses sacoches en créant la marque Lone Rider. Depuis cette époque, il s’est entouré d’une équipe avec laquelle il met au point et commercialise des équipements de haute qualité principalement destinés aux motos d’aventure (ou trail pour ceux qui préfèrent). Le catalogue Lone Rider se compose de bagagerie souple et d’accessoires en tout genre, ainsi que de deux tentes. La MotoTent, le plus grand des deux modèles, dispose d’un espace garage où vous pouvez garer votre monture. L’ADV Tent plus petite et plus polyvalente convient parfaitement pour deux personnes et leurs bagages. L’aspect garage n’étant pas notre priorité, c’est avec l’ADV Tent que nous sommes partis vers l’Italie et la Toscane.

Pour accéder au catalogue Lone Rider, il vous suffit de vous connecter à leur site web : https://www.lonerider-motorcycle.fr/ Les commandes se font en ligne et la livraison est assez rapide, c’est un premier point positif. Vous recevez un colis-carton, dans lequel votre tente a été parfaitement protégée durant le transport, c’est le deuxième point positif. Au déballage, vous découvrez un sac/boudin étanche, fermé par enroulement avec clips – ce qui est habituellement la norme pour un sac étanche. Celui-ci est également muni de deux sangles de compression et de deux rangées de sangles molles pour faciliter éventuellement l’accroche du sac directement sur la moto. Cerise sur le gâteau, ce sac est affublé d’un triangle de signalisation bien pratique en cas de problème sur la route.

D’une longueur de 42 cm pour un diamètre de 14 cm, le sac pèse à peine 3,5 kg. Il se faufile facilement dans une sacoche ou un top-case. Pour notre part, nous avons opté pour un grand sac étanche Honda dans lequel est disposé tout notre équipement de camping (sacs de couchage, matelas pneumatiques, matériel de cuisine, etc …). Ce gros sac est arrimé à l’arrière de ma moto sur la selle passager, devant le top-case – pourquoi se priver lorsque l’on roule en solo.

Après une première étape se terminant dans le Jura, il est temps d’installer le bivouac et bien évidemment la tente. Ce sera son premier montage et nous avons tout à découvrir bien que nous ne soyons pas novices en la matière. Sangles de compression desserrées, il est assez facile de sortir le gros boudin de toile après avoir déclipsé et déroulé l’ouverture du sac. Sur la face intérieure du sac est cousu un petit mode d’emploi pour le montage. Deux petites bandes de toile rapidement enlevées maintiennent le tout en place. Avec les deux toiles, il y a un sac d’arceaux, un petit sac de piquets et un sac d’accessoires. Rien d’exceptionnel, c’est généralement comme cela que se présente ce type de tente (hormis peut-être le sac d’accessoires).

La toile intérieure d’une dimension de 2,03 m sur 1,22m – d’après la fiche Lone Rider – se compose d’un tapis de sol noir assez léger mais apparemment très résistant prolongé sur les flancs par une autre toile noire suivie d’une section de type moustiquaire. Le dessus de forme rectangulaire retrouve de nouveau la même toile noire que sur les flancs. Il est à noter que cette tente n’as pas la forme d’un dôme comme on le trouve assez souvent sur ce type de produit. Elle est composée de parties plates qui s’imbriquent les unes dans les autres. Aux quatre coins inférieurs de cette toile, on trouve des petites sangles d’ancrage avec un œillet et un passant dans lequel on enfile le piquet afin de fixer la toile au sol.


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Le petit sac de piquets contient 18 pièces en aluminium anodisé et profilées en forme d’étoile à trois branches. La partie supérieure possède un épaulement pour une meilleure accroche aux tendeurs et autres fixations. Mais nous verrons plus tard qu’à l’usage cet épaulement est un point faible. Chaque piquet est également muni d’une petite corde qui facilite son décrochage. Après avoir fixé les quatre points d’ancrage au sol, il est temps de s’occuper des arceaux. Enfin on pourrait plutôt dire de l’arceau. Également en aluminium anodisé, cet élément d’un seul tenant – toutes les pièces sont reliées par un seul élastique – se déplie facilement. C’est pratique car d’habitude, c’est la technique du mikado qu’il faut appliquer. Chaque extrémité de cette « colonne vertébrale » est fixée dans l’œillet prévu à cet effet au niveau du tapis de sol. Il ne reste plus qu’à tendre la toile en accrochant les attaches prévues à cet effet ainsi qu’en enfilant les œillets supérieurs sur les deux parties latérales de l’arceau. Et le tour est joué.

Nous avons maintenant à notre disposition un espace de vie de 2,45 m2 sur un mètre de hauteur. Qui est suffisant pour y placer nos deux matelas pneumatiques et sacs de couchage ainsi que quelques babioles. A chaque extrémité contre la partie verticale, on trouve également un filet pratique dans lequel on peut glisser de menus objets. Au plafond on remarque quelques crochets qui doivent certainement servir à autre chose que suspendre une lampe. Nous le découvrirons un peu plus tard. Ah oui, j’avais oublié, c’est assez rare mais vachement facile, cette tente dispose de deux entrées – de forme circulaire.

Il reste à installer la toile extérieure. Quatre œillets s’accrochent à l’arceau en partie supérieure, tandis que le bas se fixe au sol avec quelques piquets et des œillets passés dans les quatre extrémités inférieures de l’arceau. Vu du dessus, la tente a maintenant la forme d’un octogone. Chaque entrée dispose d’un petit auvent bien venu pour y déposer ses bottes et autres équipements. Il est encore possible de fixer quelques tendeurs de part et d’autre de la tente. Nous n’en aurons pas l’utilité durant tout notre voyage.

Dans le sac d’accessoires se trouve des éléments de réparation pour les toiles et l’arceau. Mais également une petite toile moustiquaire munie d’anneaux et un tapis de sol de belle dimension. Celui-ci peut servir de protection supplémentaire pour le dessous de la tente mais également de signalisation en cas de problème. Et oui, l’équipe Lone Rider a pensé à tout car sur cette toile est imprimée un grand SOS réfléchissant. Il ne nous reste plus qu’à passer notre première nuit dans ce petit nid douillet.

Au lever du jour, nous constatons qu’il y a un peu de condensation à l’intérieure, mais juste contre la toile externe, au niveau du plafond. Rien de bien méchant, mais c’est surprenant vu que la tente dispose aux deux extrémités de « fenêtres » de ventilation. Le repliage s’effectue en un tour de main et nous continuons notre route en direction des Alpes. Et de la frontière italienne que nous franchissons en fin d’après-midi. Notre premier bivouac italien est rapidement installé mais dans l’aventure, nous endommageons un piquet. Le sol montagneux étant très rocailleux, une sardine – comme ils disent en France – n’a pas résisté à mes nombreux coups de marteau. Elle s’est affaissée au niveau de l’épaulement. C’est une leçon à retenir pour les prochains montages.

Cela ne nous empêche pas de dormir sur nos deux oreilles jusqu’au lendemain. Cette fois, plus de condensation. Mais au moment de démonter, un orage nous surprend et nous nous réfugions immédiatement sous la toile. Comme toujours en montagne, les orages sont à la fois brefs mais intenses. Et notre ADV Tent assure le job, imperméabilité parfaite, RAS. Autre bonne surprise, la toile extérieure sèche rapidement. Et il nous faut peu de temps pour replier le tout. Sans parler du tapis de sol de la toile intérieure qui est resté totalement sec, impressionnant.

Nous commençons à mesurer l’efficacité de cette tente Lone Rider qui tient toutes ses promesses. Car en lisant le descriptif technique du fabricant, force est de constater que nous sommes en présence d’un produit hautement technique. Ce qui est tout à fait logique, vu le prix demandé (399 €). Cela dit, celui-ci correspond généralement au budget nécessaire pour ce type de produit que l’on trouve dans les magasins spécialisés.
La Toscane nous ouvre ses portes et Florence est à nous, si je peux dire. Le bivouac sera d’au moins trois nuits et j’en profite pour ressortir la petite toile moustiquaire du sac d’accessoires. C’est étrange, elle est munie de petits ergots plastiques. Bingo, on est loin du Seigneur des Anneaux ! Mais six anneaux pour six ergots, le compte est bon. Une fois accrochée par ces anneaux au plafond intérieur de la tente, cette petite toile sert « d’étagère ». On peut y déposer toutes sortes de petites choses pas trop lourdes, Bien vu. Pendant la journée, il nous arrive d’attacher une porte extérieure à une moto pour nous donner un peu d’ombre. En cas de pluie c’est également bien utile.

Les nuits sont chaudes en Toscane, mais en laissant les deux portes de la toile extérieure complètement repliées, il est possible de créer un petit courant d’air salvateur qui nous sauvera la mise. Pendant la suite de notre voyage, il nous faudra de moins en moins de temps pour le montage et le démontage de cette tente vachement bien foutue. Après une dernière nuit de bivouac, la pluie ne cesse de tomber. Nous devons lever le camp mais pas de panique. Après avoir vidé notre logement de son contenu et chargé les motos, nous démontons la tente de l’intérieur. Et oui, vous avez bien lu. Il est possible de déclipser toute les attaches pour libérer la toile intérieure et la replier bien à l’abri sous la toile extérieure. Il ne nous reste plus ensuite qu’à démonter la toile extérieure – qui restera mouillée, il n’y a pas de miracle – et l’arceau qui seront logés dans un sac à part. L’opération est bien entendu réalisable dans l’autre sens aussi.

Au final
La tente Lone Rider ADV Tent a tenu toutes ses promesses. Elle est légère, facile à monter comme à démonter. Elle est bourrée d’astuces comme les logements intérieures ou les petites ouvertures prévues pour le passage d’un câble électrique. Assez grande pour accueillir deux personnes, elle possède deux portes d’entrée et deux auvents pour stocker le matériel. Ce qui est à mon sens unique dans ce segment. C’est vrai qu’elle n’est pas bon marché. Mais sa fabrication est sérieuse et les services qu’elle rend sont indéniables. Il ne nous reste plus qu’à la tester dans la durée. Et c’est ce que nous ferons à l’avenir. Restez connectés !