La Montagne de Reims en Honda NT1100

Profitant d’un beau week-end d’été, nous sommes partis en direction de la Montagne de Reims. Une destination idéale et pas trop loin de la Belgique pour un mini trip en moto.

Le départ

C’est à Wellin, dans la province du Luxembourg que nous avons rendez-vous avec nos compagnons de route. La Honda NT1100 n’est pas trop chargée car pour ce week-end, nous emportons le strict nécessaire dans les deux valises fournies avec la moto. Notre version 2024 se pare d’un nouveau coloris candy chromosphere red du plus bel effet. Les coloris noir et blanc de la précédente versions ont disparu. Seul subsiste la version grise et une troisième couleur – matte jeans blue metallic – fait également son apparition cette année. C’est en passant par Gedinne et Alle-sur-Semois, où nous dinons, que nous quittons le territoire belge avant de contourner la ville de Sedan par l’ouest.

Nous attendons nos compagnons de route devant le magnifique hôtel de ville de Wellin

Champagne-Ardenne

Avec son bicylindre vertical de 1 084 cm2 développant 102 ch et 104 Nm, la NT est parfaite pour le tourisme en duo. La transmission DCT, double embrayage, apporte un plus par sa douceur et sa souplesse d’utilisation. Aucun à-coup ne vient perturber les changements de rapport, nous voyageons vraiment dans un confort absolu. Selles et suspensions sont également au niveau et je ne vous parle même pas de la protection offerte par le pare-brise, réglable en hauteur sur cinq positions. Nous privilégions les petites routes secondaires qui serpentent le département des Ardennes (08) dans ce qu’on appelait autrefois la Champagne-Ardenne et qui fait maintenant partie de la région Grand Est depuis la réforme territoriale de 2015. Nous abordons ensuite le département de La Marne et contournons Reims par l’est pour finalement rejoindre notre gîte situé dans le village viticole de Ville-Dommange à 11 kilomètre au sud de Reims.

Petit arrêt le long d'une bucolique départementale dans le département des Ardennes.

Sur le Mont Sinaï …

Le lendemain matin, nous quittons le village en fanfare, escortés par les pompiers et les autorités locales. C’est vrai que nous sommes le 14 juillet, jour de la fête nationale française. Nous nous dirigeons vers le Parc naturel régional de la Montagne de Reims. Situé entre Reims et Épernay, ce Parc est composé d’un plateau boisé légèrement incliné à l’ouest et culminant à 200 mètres d’altitude. Bordé par des coteaux de vignes, on y trouve également la Forêt Domaniale de Verzy et ses hêtres tortillards très particuliers. En traversant celle-ci, nous passons à côté du Mont Sinaï (286 mètres), point culminant de la Montagne de Reims et du département. Cette magnifique région comprend de nombreux villages typiques avec leurs maisons champenoises. La vitesse y est scrupuleusement réglementée pour la plupart du temps à 30 km/h. Ce qui nous donne le temps d’admirer les nombreuses maisons de Champagne proposant des visites et des dégustation.

Entre villages et vignes, les paysages sont magnifiques.

Dans les vignes

Aujourd’hui, elles sont pratiquement toutes fermées. De toute façon, l’alcool et la moto ne font pas bon ménage. À la périphérie de chaque village, des vignobles bordent la route que nous empruntons tranquillement, sur le pom pom pom caractéristique du bicylindre japonais. L’équilibre général et l’excellent rayon de braquage de la NT1100 font que nous pouvons nous enfoncer encore un peu plus dans le vignoble champenois. Sur de petits chemins habituellement réservés aux tracteurs des viticulteurs, nous traversons les vignes principalement composées de Pinot noir. Après avoir traversé la Marne, nous arrivons à Épernay pour un repas bien mérité.

La protection du pare-brise réglable en hauteur est parfaite.

De quoi s’y perdre

L’après-midi débute par la Réserve naturelle des Pâtis d’Oger et de Mesnil-sur-Oger. Nous bordons les versants de la région viticole de la côte des blancs (pour les connaisseurs). Avant de nous éloigner un peu de toutes ces vignes pour retrouver un paysage plus champêtre. Les petites lignes droites me permettent de reposer un peu le poignet droit en activant le régulateur de vitesse, ce qui n’est pas plus mal non plus pour respecter la vitesse maximum autorisée qui est de 90 km/h dans ce département sur les routes secondaires. Il faut dire que la veille, nous étions un peu perdu concernant les limitations de vitesse, qui changent d’un département à l’autre. Nous revenons maintenant vers la Marne que nous allons longer jusqu’à Hautvillers.

Des vignes à perte de vue.

Grandiose

Une véritable carte postale où se mélange les méandres de la Marne, le village et les vignes. Hautvillers est également la porte d’accès au parc de la Montagne de Reims que nous retrouvons avec plaisir. Nous sommes entourés de vignes à perte de vue et ce spectacle reste grandiose. Par contre, nous remarquons que de nombreux vignerons pulvérisent à qui mieux mieux des hectares de plantation. Sans doute un mal nécessaire pour obtenir une bonne récolte de raisins au moment des vendanges ! Il est temps maintenant de rejoindre Ville-Dommange et notre gîte pour une soirée festive durant laquelle nous goûterons au breuvage régional.

Dernier arrêt le long de la Meuse à Givet.

Ce n’est qu’un au revoir

C’est maintenant le moment de dire au revoir à cette belle région que nous quittons avec un petit pincement au cœur. Mais ce n’est que partie remise. Nous repartons en contournant cette fois Reims par l’ouest. Ensuite, petite incartade dans le département de l’Aisne avant de remonter via les environs de Rethel pour arriver à Charleville-Mézières et sa magnifique place Ducale. Un dernier repas avec le groupe où nous échangeons déjà nos souvenirs communs avec quelques anecdotes croustillantes. Pour rejoindre la Belgique, nous passons par la Pointe de Givet également appelée Botte de Givet. Nous en profitons pour nous arrêter dans cette charmante commune en bord de Meuse. Chacun reprend ensuite la route vers son petit nid douillet.

Notre NT1100 était parfaite pour cette petite escapade de trois jours. Nous avons parcouru un total de 760 kilomètres à son guidon et le tableau de bord indiquait à notre arrivée à la maison une consommation moyenne de 4,6 litres aux cent kilomètres. Ce qui est tout à fait raisonnable pour une moto frôlant les 250 kilos avec les valises bien remplies et deux personnes à bord. Ce mini trip nous a également permis de constater que la transmission DCT reste un plus absolu en terme de confort de conduite.

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