Prise de contact avec les nouveautés QJMotor 2025 : À pleine vitesse

QJMotor n’est présent sur le marché du Benelux que depuis un an, mais la vitesse à laquelle les Chinois proposent de nouveaux modèles est tout simplement impressionnante. Nous étions invités à Rotterdam pour faire connaissance avec les dernières machines 2025. Au programme, une SRT 700 SX mise à jour et trois variantes de la série 600, en version Adventure Touring, Naked Bike et Supersport.

Texte : Gijs Gilis

SRT 700 SX Touring

La SRT 700 SX succède à la SRT 700 X, qui fait partie de la gamme depuis un certain temps. Une version rafraîchie visuellement car elle est désormais beaucoup plus moderne, avec de petits feux LED, des DRL, un petit bec de canard, ainsi qu’un nouveau réservoir d’essence, une nouvelle selle et une nouvelle partie arrière. Le moteur, quant à lui, est repris tel quel, mais avec un signe plus après EURO 5. Le bicylindre de 698 cm3 développe 70 ch et 70 Nm, soit 3 ch et 3 Nm de plus que la SRT 700 X. Négligeable, donc, mais le couple est joliment répartis. La SRT 700 SX Touring est disponible en noir/gris et gris/rouge au prix de 8 999 euros.

Comment se comporte-t-elle ?

De loin, la SRT 700 SX semble originale et amusante, surtout en rouge, et si vous regardez d’un peu plus près, vous remarquerez des choses encore plus intéressantes. En effet, la SRT 700 SX est équipée de suspensions Marzocchi, de freins Brembo et de pneus Metzeler. Elle reçoit également des jantes à rayons de couleur dorée. Ce que l’on ne voit pas, mais que l’on ressent immédiatement en manœuvrant et en évaluant à son guidon, c’est le poids de 243 kg. C’est plutôt lourd pour une moto de 700 cm3, et cela se ressent en conduite. Non seulement la direction demande un effort supplémentaire, mais à l’accélération, on sent que le bicylindre doit travailler dur pour propulser tout ce poids. Heureusement, les Brembos assurent question freinage.

Richement équipée

Le moteur a beau être un EURO 5+, il ne se comporte pas de manière très moderne. Beaucoup de vibrations à bas régime, un fonctionnement pas très agréable et un embrayage qu’il faut manipuler avec beaucoup de précautions lorsqu’on démarre sur le premier rapport. Le bicylindre manque de caractère, mais en soi, il fait tout ce qu’on lui demande. En termes de confort, la SRT 700 SX obtient de bien meilleurs résultats. La position de conduite est agréable, la selle fine et la protection contre le vent correcte. Le pare-brise est réglable à l’aide de deux molettes. Pour le reste, la QJMotor est richement équipée : selle et poignées chauffantes de série, écran TFT avec indicateur de pression des pneus, bluetooth et navigation, connectivité USB-A et USB-C.

SRT 600 SX Touring

La petite soeur de la SRT 700 SX, avec un bicylindre de 554 cm3 callé à 270°. Nous connaissons déjà ce moteur grâce à roadster SRK 550 et, sous sa forme EURO 5+, il développe 56 ch et 54 Nm. Il s’agit peut-être d’une petite SRT, mais elle se distingue nettement des 700 et 800. Avec son phare incorporé dans le pare-brise, elle ressemble un peu à une KTM. Notez également les jolis phares antibrouillard qui lui confèrent un look unique. La SRT 600 SX est également proposée de série en version Touring, c’est-à-dire avec un jeu de valises et top case en aluminium. Comme la 700, elle reçoit aussi des Marzocchi, des Brembo et des Metzeler. La SRT 600 SX Touring est disponible en noir et en rouge au tarif de 7 499 €.

Comment se comporte-t-elle ?

Pour aller droit au but : mieux que la SRT 700 SX. Vous ne ressentez pas seulement le poids moins important de 23 kg qui rend tout plus facile et plus doux, mais c’est surtout le moteur qui est beaucoup plus agréable. Avec le vilebrequin calé  à 270°, vous obtenez beaucoup plus de punch en bas et vous montez plus rapidement vers les hauts régimes. Il y a moins de vibrations, plus de douceur, pour résumé : un bicylindre très performant. Ne vous attendez pas non plus à des miracles avec ses 56 ch, mais la façon dont ceux-ci sont transmis à la roue arrière est excellente. La sonorité est également très réussie. L’échappement spécifique produit un son particulier. Il est assez sportif et sonne bien plus fort que le nombre de chevaux et de centimètres cubes disponibles. En termes de confort et de position de conduite, la 600 est similaire à la 700, mais malheureusement le pare-brise n’est pas réglable. Outre l’équipement de base familier des modèles SRT, la 600 dispose également d’un contrôle de traction débrayable. Pratique si vous voulez jouer un peu en tout-terrain, car la SRT 600 SX ne crache pas dessus.

SRK 600 RS

QJMotor s’est lancé à corps perdu dans la plate-forme 554 cm3. Outre la SRT Adventure Touring et la SRK 600, les Chinois lancent également une véritable moto sportive. Elle ressemble beaucoup à la SRK 800 RR, plus grosse, et est donc un bébé d’amour entre une Ducati Panigale et une BMW S 1000 RR. Le petit bicylindre développe 56 ch et 54 Nm, de sorte qu’il ne fera pas sauter la banque lors d’une sortie sur circuit. Cette machine est plutôt destinée à la route. La position de conduite n’est pas trop extrême, de sorte que le dos reste bien droit. Il s’agit toutefois d’une petite moto, et les personnes de forte corpulence ont tout intérêt à faire un essai avant de l’acheter. Il n’y a pas grand-chose à redire sur le design et la finition. Elle est tout simplement élégante. Cependant, il ne faut pas s’attendre à un vaste équipement électronique comme sur les motos sportives modernes. L’antipatinage et deux modes de conduite sont disponibles, mais il manque malheureusement un shifter, qui ne figure pas dans la liste des options. Cette simplicité signifie que le tarif ne dépassera pas 7 199 euros et que vous pourrez encore choisir entre le rouge et le gris.

Comment se comporte-t-elle ?

Vous n’avez pas les performances extrêmes que vous pourriez attendre d’une moto sportive, mais vous avez tout de même l’impression de rouler sur une grosse moto. Les gens, et surtout les jeunes, vous regardent et ne manquent pas d’attention. Le moteur – logiquement – fonctionne de manière similaire à celui de la SRT 600 SX, avec beaucoup de couple à bas régime. La sonorité est toutefois moins spectaculaire que sur la SRT, ce qui s’explique par le fait que l’échappement est différent. La direction est assez vive sur la SRK, mais la pluie a malheureusement freinée cet essai. La SRK 600 RS est une moto idéale pour les pilotes débutants qui veulent avoir l’impression de rouler sur une superbike – quel jeune n’en a pas envie ? – sans pour autant débourser une fortune.

SRK 600

La SRK 550, mais avec une numérotation plus importante. Car la moto est inchangée à l’exception des modifications EURO 5+. Mettez les deux côte à côte, ce que nous avons pu faire, et il n’y a pas de différence notable. Seul l’échappement est légèrement différent. QJMotor utilise donc une astuce marketing en déclarant qu’il s’agit désormais d’une 600, mais en fait la moto n’a pas changée. Les nouveaux acheteurs d’une SRK 600 n’y verront pas d’inconvénient, au contraire de ceux possédant déjà une 550. Ce roadster est le troisième membre de la plateforme 600 bicylindre, aux côtés de la SRT Adventure Tourer et de la RS Supersport. Avec ses 176 kg, elle est de loin la variante la plus légère, ce qui n’est pas totalement illogique. La SRK 600 a une belle gueule, des variantes de couleurs modernes (rouge/gris et noir/or) et son prix est à nouveau intéressant : 6 699 euros.

Comment roule-t-elle ?

Comme la moto la plus amusante de ce quatuor. La SRK 600 est légère, agile, rapide, stable… C’est une moto vraiment amusante. Le bicylindre de 554 cm3 est également le plus performant sur ce roadster. Il réagit de manière dynamique, sans être agressif, et veut jouer en permanence. C’est ainsi qu’une naked doit être. L’absence d’électronique, à l’exception du TCS, fait qu’il suffit d’enfourcher la moto et de rouler. Une fois de plus, il manque un quickshifter (optionnel), comme sur la RS. Cela aurait pu rendre l’expérience de conduite un peu plus intense.

Conclusion

QJMotor va de l’avant, c’est une évidence. Cette nouvelle génération de modèles fait encore des progrès par rapport aux versions 2024. La plateforme 600 en particulier nous a agréablement surpris, avec un beau moteur, des motos très maniables et des prix compétitifs. La SRT 700 SX a beau avoir plus de cm3 et de chevaux, elle doit s’incliner face à la 600 en termes de plaisir de conduite. Continuez à nous envoyer encore de chouettes moto à la prochaine fournée !

Photos : Pien Meppelink

Équipement de Gijs

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