Questions en rafale après le Great Malle Arctic Rally en Harley-Davidson Pan America 1250 Special
Le défi était clair : parcourir plus de 3 500 kilomètres à travers la Scandinavie, de Copenhague au Cap Nord, avec une seule moto et une bonne dose de persévérance. Après s’être inscrit au Great Malle Arctic Rally, Jules a enfourché la Pan America Special 2025 pour réaliser un voyage qui mettrait à l’épreuve tant sa moto que son endurance. Pluie, vent, fjords à perte de vue et virages en épingle à cheveux étaient au programme.
MotoActus.be : Tous les ingrédients étaient réunis pour que ce voyage soit une véritable aventure ?
Jules Hermie : “En effet, chaque matin tu te réveillais en te disant : « Aujourd’hui, ça va être dur », et le soir, tu te demandais comment tu avais réussi à tenir le coup. De longues heures en selle, des kilomètres à avaler, mais aussi une véritable addiction. Et oui, tu te rends compte que le café est ton meilleur ami et que tes jambes ressemblent parfois étonnamment à des spaghettis. Chaque jour du Great Malle Arctic Rally était une victoire, même si cela ne signifiait rien de plus que d’arriver à destination sans bobo avec ta moto.”
MotoActus.be : Qu’est-ce qui rend les paysages scandinave si particuliers ?
Jules : “Pas une seule chose. C’est cette alternance constante qui rend le voyage magique. D’abord les champs de blé et les routes rectilignes du Danemark, puis soudain les fjords, les montagnes et les forêts de Norvège. On se sent parfois comme un touriste sous amphétamines : on passe en une journée de paysages de carte postale à des étendues sauvages et désertes. Et oui, cela reste étrange de parcourir des kilomètres sans croiser âme qui vive, à part peut-être un mouton égaré, un oiseau curieux ou une meute de chiens de traîneau.”
MotoActus.be : Comment la moto s’est-elle comportée dans toutes ces conditions ?
Jules : “La Harley-Davidson Pan America 1250 Special a tout fait à la perfection. Gravier, virages en épingle à cheveux, routes mouillés, rafales de vent : aucun problème. L’électronique et les suspensions fonctionnent si bien que je me demande parfois qui contrôle quoi : moi ou la moto ? Et elle est suffisamment maniable pour prendre de temps en temps un virage “façon espiègle”, ce qui rend les longs trajets beaucoup plus agréables.”
MotoActus.be : As-tu également appris quelque chose pendant ce voyage ?
Jules : “Oui. Des chaussettes sèches et un sauna chaud sont plus importants qu’un repas étoilé au guide Michelin. Le confort se résume à trois choses : rester au sec, au chaud et avoir suffisamment d’énergie pour remonter sur sa moto le lendemain.”
MotoActus.be : Des moments forts ?
Jules : “Trollstigen, sans aucun doute. Onze virages en épingle à cheveux de suite, une chaussée sèche, le soleil qui brille : un vrai régal pour les motards. Votre cœur bat la chamade, vos yeux scrutent chaque virage, et une fois arrivé au sommet, vous vous dites immédiatement : « Je veux recommencer ». Et le Cap Nord, bien sûr. Y arriver donne vraiment l’impression d’avoir remporté une victoire. Aucune partie du voyage n’était particulièrement difficile, mais la succession de défis et les conditions météorologiques changeantes ont rendu certains moments très difficiles. C’est un sentiment particulièrement agréable d’arriver à destination sans encombre avec une moto qui ne vous a jamais laissé tomber.”
MotoActus.be : Tes conclusions en une phrase ?
Jules : “La fatigue et une pure poussée d’adrénaline, la moto semble être le prolongement de soi-même, des paysages qui ne cessent d’étonner. Cette aventure donne envie d’en découvrir davantage“.
MotoActus.be : Ça fait deux phrases. Mais ce n’est pas grave. Commence à écrire l’article concernant tes aventures. Ça te réchauffera les doigts…