Questions en rafale après l'essai de la Honda CBR1000RR-R Fireblade SP 2024
Gijs est au Portugal, sur les montagnes russes de Portimao, pour tester non seulement la nouvelle Honda CBR600RR, mais aussi la CBR1000RR-R Fireblade SP. Contrairement à la 600, il a pu rouler sur la 1000 avec des pneus slicks sur une piste complètement sèche. De quoi avoir l’esprit tranquille, avec 218 chevaux sous les fesses….
MotoActus.be : Ça va, tu tiens toujours la forme après plusieurs runs avec la 1 000 sur le circuit de Portimao ?
Gijs Gilis: “Je ne vais pas me plaindre, mais je sens que des muscles que je croyais disparus sont toujours bien là. Piloter une telle moto n’est évidemment pas une mince affaire, et les nombreux dénivelés de Portimao rendent la tâche encore plus exigeante sur le plan physique. Mais… c’est génial. Quelle machine ! Quel circuit ! Sensationnel dans tous les sens du terme.”
La nouvelle Fireblade a-t-elle beaucoup changé par rapport à la version 2023 ?
“En apparence, pas vraiment, mais en grattant un peu, un certain nombre de changements ont été apportés. Je ne vais pas tous les citer ici, car ils sont innombrables, mais voici les plus importants. Le moteur a été allégé de 600 g, et le cadre en aluminium a perdu 1 kg sur la balance grâce à des cavités supplémentaires et à des pièces modifiées.”
Cela ne fait pas trop pour une moto destinée au grand public …
“Non, pas de problème, elle reste “humaine”. Il restait un excédant de poids qui pouvaient facilement disparaître. Par contre, cette nouvelle Fireblade dispose du Torque Split Control (contrôle de la répartition du couple). Il s’agit d’un nouveau système qui utilise deux moteurs pour contrôler les papillons de gaz. L’avantage est une meilleure sensation à la poignée de gaz avec une accélération plus forte. De plus, grâce à ce système, le moteur émet un son très typique à certains régimes. Comme si un rupteur agissait, sans que cela ne se produise réellement, bien sûr.”
Cela me semble… bizarre.
“Non, pas bizarre mais plutôt très expressif. Le son du quatre cylindres en ligne est toujours présent à haut régime, mais il est désormais accompagné de ce son spécifique. En outre, l’électronique a été légèrement modifiée et affinée dans presque tous les domaines. Et – il ne faut pas l’oublier, car c’est très important – il y a de nouveaux ailerons !”
Oups, heureusement, ils ne sont pas trop proéminent et sont bien dissimulés.
“C’est vrai. La Fireblade est une moto particulièrement belle, en partie grâce aux ailerons qui ne dépassent pas trop. Elle est basse, trapue et semble super agressive. En roulant, vous devez faire face à de nombreuses contraintes, mais ce qui m’a le plus marqué, c’est la puissance du moteur, même à mi-régime, la finesse de l’électronique et la stabilité exceptionnelle au freinage. Après la ligne droite de Portimao, vous plongez vers le bas et devez freiner à fond à 285 km/h. La Fireblade ne bouge pratiquement pas, c’est un vrai jeu d’enfant. C’est aussi grâce aux nouvelles suspensions Öhlins, utilisées pour la première fois sur une moto de série et…”
Désolé, le temps est écoulé. Tu nous expliqueras tout cela dans l’essai complet. Passe une bonne soirée !