Questions en rafale après l’essai de la Morbidelli T1002VX
Si vous êtes né après les années 1970 ou si vous ne vous intéressez pas aux courses de motos classiques, le nom de Morbidelli ne vous dit peut-être rien. Pourtant, la marque italienne a connu de nombreux succès à l’époque et un certain Graziano Rossi, père de …, l’a pilotée. Aujourd’hui, la marque a ressuscité et arrive en Europe avec de nombreuses nouveautés. Nous avons testé leur premier modèle : la T1002VX.
MotoActus.be : Laisse-nous deviner ; tu es quelque part en Italie ?
Gijs Gilis : “Bien sûr ! Bien sûr, il ne pouvait en être autrement avec une marque comme Morbidelli. Bologne, pour être précis. MBP Moto, qui fait partie du groupe Keeway, a racheté la marque Morbidelli et tous les futurs modèles seront donc commercialisés sous cette bannière. La T1002VX est la première pierre de la marque qui s’inscrit parfaitement dans le segment populaire de la moto de tourisme aventureuse. Même si c’est d’une manière différente de ce que nous avons déjà vu.”
MotoActus.be : Nous étions déjà curieux et la dernière phrase ne fait qu’augmenter ce sentiment. Raconte !
Gijs : “La T1002VX est propulsée par un bicylindre en V à 80 degrés de 1 000 cm3, mais elle ne développe que 87 ch et 89 Nm. C’est remarquablement faible par rapport à la course à la puissance qui se déroule en permanence dans ce segment. En cherchant à comprendre pourquoi, on trouve rapidement une réponse logique. C’est parce que le moteur a été développé pour le cruiser C1002V. Sur la T1002VX que nous avons testé aujourd’hui, les réglages sont complètement différents.”
MotoActus.be : Et quel est ton ressenti ?
Gijs : “Ce bicylindre en V est exceptionnellement doux et linéaire. Il démarre facilement, sans crachotement, et donne le meilleur de lui-même à mi-régime. Tournez la poignée d’accélérateur à fond, et un son énergique se fait entendre. Il ne s’agit pas d’un aboiement de roquet, mais d’un rugissement tonitruant et énergique. Si vous pouvez l’imaginer… Ce qui ressemble le plus à un cruiser, c’est la boîte de vitesses. Elle passe bien les rapports, proprement et sans effort, mais on entend ce « bruit » typique d’un cruiser, mais dans une moindre mesure. Il n’est jamais dérangeant. Il en va de même pour les 265 kilos affichés sur la balance À moins de manœuvrer la Morbidelli à la main ou de devoir freiner en descente.”
MotoActus.be : Des aboiements, des rugissements et des cliquetis. En regardant les photos, as-tu également eu droit au tonnerre durant ce test ?
Gijs : “Pas tant que ça heureusement, mais du brouillard, de la pluie et un manque total de soleil. A l’hôtel, oui, quand nous sommes partis. Mais après cela, nous avons roulé de plus en plus vers des conditions météorologiques de plus en plus mauvaises. Comme chaque inconvénient a son avantage, j’ai remarqué que la protection contre le vent (et la pluie) est tout à fait correcte. Le pare-brise est réglable mécaniquement, ce qui est difficile en roulant, mais il est large et haut, donc idéal pour ce temps. De plus, la Morbidelli est très bien équipée, avec de série des poignées et une selle chauffants, un régulateur de vitesse, des commodos rétroéclairés, une connexion 12V, usb-C et usb-A, une béquille centrale, des sacoches latérales, un top-box,…”
MotoActus.be : Dans ce cas, tu n’as certainement pas chopé de rhume. Il y a d’autres aides à la conduite ?
Gijs : “… contrôle de traction, ABS en virage et quatre modes de conduite. Quand vas-tu apprendre à me laisser finir de parler ? C’était une question rhétorique, parce qu’à propos de ces modes de conduite, je dois te dire quelque chose. Malheureusement, ils ne sont réglables qu’à l’arrêt. Et en mode Sport, l’antipatinage est désactivé. En mode Offroad, le TCS et l’ABS sont désactivés, à l’avant comme à l’arrière. Ah oui, ce n’est qu’en mode Sport que le moteur délivre 87 ch. Dans les trois autres modes de conduite, seulement 74. Des choix étranges et surtout compliqués. La meilleure solution est de la laisser en mode Standard, et la Morbidelli roule alors le plus souvent de manière très douce et confortable.”
