Un aller-retour à Garmisch aux BMW Motorrad Days 2024 !

Parfois, en tant que motard, on a besoin d’un coup de pouce pour se remettre en selle. Un coup de pouce. Une raison de parcourir quelques centaines de kilomètres. BMW Motorrad arrive à la rescousse : aimeriez-vous aller aux BMW Motorrad Days 2024 pour la présentation de la nouvelle R 1300 GS Adventure ? Et éventuellement au guidon de la nouvelle R 1300 GS ? Alléluia !

Texte : Jelle Verstaen – Photos: Jarno Van Osch / Shot Up Productions

Rapidement, l’enthousiasme fait place à une dose de réalisme : le programme prévoit que nous ne pourrons pas partir avant vendredi, et je veux pouvoir border ma fille sous la couette le dimanche soir. Si l’emploi du temps de ce minitrip m’avait déjà semblé assez serré auparavant, cette prise de conscience me confirme que tout cela va vraiment être encore plus serré. Waze calcule qu’un aller simple vers le paradis du saut à ski fait 893 kilomètres et, dans des conditions idéales, en 9h49. Ajoutez à cela quelques pauses pour se ravitailler, faire pipi et manger et, sans excès d’optimisme, ce trajet fait pratiquement 12 heures.

Un rapide calcul

Avec une difficulté supplémentaire, le timing sur place : en effet, la présentation de la toute nouvelle R 1300 GS Adventure est déjà prévue à 17 heures, sur le site du festival BMW Motorrad Days. Avec un arrêt à l’hôtel pour décharger les bagages ainsi qu’une navette vers le site, je devrais idéalement arriver à Grainau vers 15h30. Quelques calculs plus tard, je peux commencer à régler le réveil. Il me tirera du lit en pleine nuit, à 3 heures du matin. Il faut parfois faire des sacrifices dans la vie….

Préambules nocturnes

Et, secrètement, j’aime ça, un départs dans la nuit. Où l’on pousse la moto hors du garage avec précaution, où le chien ouvre un œil avant de nouveau s’assoupir, et où l’on disparaît dans l’obscurité comme un voleur. Un de vos podcasts favoris dans les oreilles, un premier plein et puis les routes complètement désertes. Avec, dans le nez, une bouffée refroidie de pétrichor. Délicieux. Vers 3h25, mon village natal disparaît dans les rétroviseurs, et je fais le pacte avec moi-même de ne plus mettre les pieds au sol jusqu’à ce que le voyant de réserve s’allume. Un premier relais d’au moins 250 kilomètres s’annonce, si l’on se fie à l’autonomie estimée à 320 km. En route !

C’est bien parti

Les artères habituellement encombrées de la patrie s’avèrent heureusement complètement désertes à l’heure matinale, de sorte que je passe Bruxelles et Liège sans devoir ralentir le moins du monde. Un peu avant six heures du matin, j’arrive à la station Shell Tienbaan, à la frontière germano-néerlandaise. C’est le moment de faire le plein et de prendre mon premier grand café et croissant. Je me sens frais comme un gardon après les 200 premiers kilomètres, la pluie attendue ne s’est pas matérialisée et les fesses ne protestent pas. Sachant ce qui m’attend, je décide de ne pas perdre de temps, de battre le fer tant qu’il est chaud et de repartir tout de suite. Un premier tronçon d’autoroute allemande m’attend.

Allongement des étapes

Compte tenu de la facilité avec laquelle les premières centaines de kilomètres s’inscrivent au compteur, je décide presque immédiatement d’allonger un peu les étapes. Je passe de deux heures à deux heures et demie, et je ne veux pas m’accorder de nouvelle pause avant Francfort-sur-le-Main, soit 243 kilomètres plus loin. À Weiskirchen, à une vingtaine de kilomètres de cette ville, je remplis les réservoirs de carburant et de café et je part dans la direction d’Ulm, ce qui me permet de contourner Stuttgart (et son heure de pointe) avec une étape de 253 kilomètres.

En route pour la pause du dîner

La BM est déjà bien dans l’ambiance : sur les tronçons d’autoroute sans limitation de vitesse, j’ouvre un peu plus la poignée pour un voyage plus doux et plus agréable. Avec le compte-tours bloqué sur 5 000 tr/min, je clique sur le régulateur de vitesse à 155 km/h. La combinaison entre le pare-brise réglé au plus haut et les déflecteurs me met parfaitement à l’abri du vent, et le régulateur de vitesse adaptatif supervise le tout sur la troisième voie. Poignées et selle chauffante activés, nouveaux morceaux de musique dans les écouteurs et en route vers le dîner !

Pas d’engelures

L’heure du dîner tombe juste avant que ma compagne allemande et moi ne traversions le Danube, à Lonetal. Au loin, j’aperçois déjà les sommets des Alpes qui se détachent de l’horizon, et le “sentiment de vacances” commence à s’emparer tranquillement de moi. C’est cette vue qui, à chaque fois que nous partons au ski – en fait pour faire plutôt du snowboard – nous indique que nous allons bientôt goûter à la neige – aah ! Heureusement, aujourd’hui le mercure indique 25°C, et je n’ai donc pas à craindre les engelures. La combinaison de pluie provisoirement enfilée peut être rangée dans le sac à dos et les fermetures éclair de ventilation de ma veste peuvent être ouvertes. Dans une heure environ, le tunnel frontalier vers l’Autriche m’attend, après quoi je pourrai laisser le tronçon autoroutier derrière moi. Une rapide vérification de l’heure me rassure : dîner à 12h15, ce qui est tout à fait dans le planning !

Déjà-vu

De l’autre côté du tunnel, j’ai une impression de déjà-vu. Ce n’est pas dû à la fatigue qui commence à se faire sentir, mais au fait que je me trouvais également ici il y a exactement six ans (à l’époque sur une R 1200 GS). À la station-service de Vils, en Autriche, des dizaines, voire des centaines de motards en BMW se pressent autour des pompes à essence. Des boxers en pleine effervescence. Non pas que je m’attendais à être le seul à rouler dans le coin, mais l’ampleur colossale des BMW Motorrad Days m’avait échappé un instant. Soudain, je me suis également souvenu que les routes secondaires – que j’avais tant désirées pendant le trajet sur l’autoroute – ne m’apporteront pas de “libération”.

Moto polonaise

Une moto immatriculée en Pologne me précède durant 50 kilomètres, de Vils à Grainau. Au moment où j’en ai assez de cet escargot qui se trouve devant moi, le premier panneau indicateur de l’hôtel Am Badensee se profile. Ouf ! Douze heures et demie après le départ, le plus gros problème de ce voyage est résolu. J’ai réussi – avec du surplus de temps. Une rapide douche plus tard, et la route vers le site du festival à Garmisch-Partenkirchen m’attend !

Retour à la maison

Après une année de festivités à Berlin – pour le 100e anniversaire de la marque bavaroise – les BMW Motorrad Days sont de retour à la maison, au pied de la Zugspitze. Des dizaines de milliers de visiteurs et de fans sont venus de tous les coins du monde pour découvrir les plus belles et les plus récentes nouveautés de l’univers BMW. Outre les nombreux stands de bière et de hamburgers, des dizaines d’exposants du monde du tuning, de la customisation et des accessoires sont descendus à Garmisch. Ils montrent leur savoir-faire, la génération actuelle de motos BMW est exposée et les visiteurs peuvent s’émerveiller devant des cascades étonnantes – du wheeling au burnout en passant par un véritable “mur de la mort”.

Témoin privilégié

Nous sommes les témoins privilégiés de la découverte de la nouvelle R 1300 GS Adventure – vous pouvez d’ailleurs lire mes premières impressions ici. Mais le véritable attrait ici réside dans les paysages montagneux d’une beauté éblouissante qui entourent le site de la fête : des milliers de motos font plus monter de jour en jour l’altimètres que les coureurs du Tour de France. Mais pour moi ce sera demain – pour l’instant j’assiste à un quart de finale du championnat d’Europe à “ein Helles”, sous la couette. Vingt-deux heures après le départ, ce moment est plus agréable que jamais.

Vers l’Autriche

Comme je rentre déjà chez moi le dimanche, je veux profiter au maximum de mes 24 heures à Garmisch-Partenkirchen. L’organisation a tracé quatre itinéraires pour les participants, mais je décide, avec trois autres motards partageant les mêmes idées, d’ignorer ces routes et de partir avec ma GS Anakee Adventures dans la direction opposée. Pas de parcours dans les Alpes surpeuplées du sud de l’Allemagne, mais une bonne centaine de kilomètres en direction de l’Autriche, aujourd’hui déserte. Et cela se révèle payant : nous enchaînons des tronçons d’asphalte parfaits et des cols de montagne, à un rythme que nous n’aurions jamais pu atteindre sur les routes suggérées.

Plansee

La cerise sur le gâteau se trouve à Plansee, une oasis vert émeraude creusée dans les rochers du Tyrol, qui se déguste de préférence avec un Apfelstrüdel mit Zahne. Après avoir pris quelques photos, notre quatuor passe à la vitesse supérieure et se dirige vers l’enceinte du festival. Car mes compagnons de route vêtus d’orange, ont l’intention de crier à pleine voix pour envoyer leur équipe nationale vers les demi-finales. Et ils sont motivés, à en juger par le rythme soutenu sur le chemin du retour…

Retour de mission

Le lendemain matin, l’humeur est au beau fixe : pendant la nuit, une couverture nuageuse est arrivée, mais les prévisions météo n’annonçaient pas de pluie pour le matin. Pourtant, le cliquetis rythmique du déluge noie à peine mon réveil, mais je suis en mission pour un retour dans la journée à la maison. Contraint et forcé, j’attache tous les bagages sur la moto sous une pluie battante et, avant six heures, je m’élance pour les 200 premiers kilomètres. Le marathon de vendredi est soudain douloureusement palpable à hauteur de la selle, et les podcasts n’apportent guère de soulagement cette fois-ci. Après trente kilomètres, je me rends compte que je roule dans le mauvais sens, et je suis bon pour rallonger mon parcours de soixante kilomètres. Ça commence fort ! Quoi qu’il en soit, une fois l’itinéraire correct entamé, le retour peut enfin commencer. Bien malgré moi, je vise des étapes de 250 à 275 kilomètres, seule la capacité du réservoir m’empêchant de rentrer plus vite.

Mission accomplie

Depuis la frontière autrichienne, mes fesses veulent remonter jusqu’au cou, l’eau de pluie serpentant inexorablement dans la direction opposée. Mais je m’y suis résigné. Heureusement, la pluie fait place à un soleil radieux à partir de Stuttgart, ce qui me permet de me sécher pendant les 600 derniers kilomètres. Non, un tel marathon autoroutier ne peut pas être qualifié de plaisir. Après 1 983 kilomètres en trois jours et huit ravitaillements (5,3 l/100 km), je rentre la BM dans le garage. Juste à temps pour coucher mon petit singe. Mission accomplie !

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